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dimanche 7 juillet 2019

Un jour aux Eurockéennes 2019 (Belfort, 06/07/2019)

Crédit Jade B.
Ce samedi, troisième jour des Eurockéennes, avait débuté sous le signe d'alertes météo à répétition : orages dangereux. Finalement il n'y aura eu que quelques gouttes éparses durant le set de Weezer. Ce sont les festivaliers les plus tardifs et les campeurs qui auront eu droit à des bourrasques et de la grêle au milieu de la nuit.

Beaucoup de monde pour entrer sur le site dès l'ouverture des portes : une importante présence policière et militaire avec, cette année, des équipes cynophiles. Notre arrivée est ainsi agrémentée de chiens qui gambadent entre nos jambes nous reniflant des pieds jusqu'aux fesses afin de découvrir d'éventuelles substances illicites.


Deux manières de débuter cette journée : assister au show du comique Le comte de Bouderbala ou attendre le premier gros concert de la journée.

Ce sont les membres du groupe de métal français Mass Hysteria qui ont l'honneur de démarrer sur la Grande Scène. Plus de 25 ans de carrière pour un groupe qui a su garder toute sa hargne. Malgré des paroles en français auxquelles sont moins sensibles les jeunes générations, le groupe sait faire bouger les foules avec un set puissant et efficace.


On ne restera pas tout le concert pour ne rien rater du set d'Angèle. Direction la scène Green Room (couverte depuis l'an dernier) pour ce qui restera le moment le plus pénible de la journée.
Lorsque le festival a programmé Angèle, elle était alors considérée comme la nouvelle folie musicale du moment, finalement c'était bel et bien une tête d'affiche qui se produisait hier. Gros soucis à la fois de lieu et de manque de  "concurrence" musicale au même moment. Tout le monde (fans et curieux) s'est précipité jusqu'à la scène mais bien trop petite en terme de capacité pour accueillir tout ce monde.
Le concert n'avait pas encore commencé que la Green Room était déjà bondée. Se faufiler n'avait guère d'intérêt car on se retrouvait entasser comme des sardines au milieu de jeunes gens survoltés sans aucune visibilité. Les écrans intérieurs étant bien trop bas, il fallait alors tenter de s'extirper pour contourner complètement la foule qui menait jusqu'au fin fond des stands et tentait d'apercevoir un écran extérieur un peu mieux situé. Pour en savoir plus, lire l'article de l'Est Républicain ICI

Pas le temps de se morfondre, autant retourner à la Grande Scène pour voir Weezer qui sera le set le plus fort de la soirée tant émotionnellement que par la communion d'un public porté par une belle allégresse.
Pour les personnes de ma génération, Weezer nous accompagne depuis les premières années de nos vies adultes, les plus jeunes ont quant à eux été biberonnés avec les morceaux du Blue Album.
Autant dire qu'avec une set list reprenant tous les hits du groupe ainsi que certaines de leurs reprises les plus réussies comme "Take on Me" ou"Africa", le succès était assuré. Rivers Cuomo peut toujours avoir, à presque 50 ans, un look de nerd sans friser le ridicule, il sait rajeunir les foules.

Crédit Jade B.
C'est ensuite à la Green Room (nettement moins bondée que pour Angèle) que l'on pouvait profiter d'un concert époustouflant! Parkway Drive, un groupe de metalcore australien, qui assure niveau prestation scénique. Puissant et mélodieux, le groupe propose des morceaux extrêmement efficaces. Pour certains, des musiciennes à cordes accompagnent avec délicatesse les chants gutturaux de Winston McCall. Le final du concert est grandiose à base de déferlement de flammes accompagnant des rythmes entêtants. Une expérience hors du commun.

Les Psychotic Monks nous ont ensuite offert un set musclé et efficace sur la scène de la loggia. Pour clore notre soirée c'est le toujours frétillant Frank Carter et ses Rattlesnakes qui a réussi à retenir bon nombre de festivaliers pendant que Jain se produisait sur la grande scène. Ses morceaux bien moins punk haineux et plus rock énervé n'ont rien perdu en efficacité et c'est un Franck Carter plus consensuel qui se produisait là, bien loin de la tête brûlée découverte à Rock en Seine il y a quelques années.

Ce fut une bien belle journée, sans pluie, baignée par cette poussière rouge qui fait que l'on emporte avec nous un peu de la presqu'île du Malsaucy en souvenir de cette édition 2019 des Eurockéennes.

Crédit Jade B.