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mercredi 21 septembre 2011

Poino - Stimultania, Strasbourg (21/09/2011)

Photo Yvan Chuul Schirmer

Depuis déjà une bonne dizaine de jours les concerts fleurissent de nouveau dans quelques endroits de la capitale alsacienne (enfin ceux qui ne sont pas annulés : cf Battles @ La Laiterie toujours en travers de la gorge.). C’est le groupe londonien Poino qui a accompagné ma rentrée scénique. Le concert était proposé par feu-Komakino et la galerie Stimultania, belle occasion d’ailleurs pour découvrir l’étonnante et très intimiste exposition photos Seeing You de Lorena Morin. Occasion aussi plus personnelle de retrouver quelques connaissances fétichistes du polaroid et de goûter aux taquineries et railleries de Monsieur P. Une certitude avec Poino  : ils ne font pas dans la grande finesse. Évidemment, se rendre à un concert de noise rock après une journée [semaine / rentrée] de dingue quand on est déjà à cran et nerveusement sur le fil n’est sans doute pas l’idée "sortie-concert" la plus judicieuse du moment. Lorsque l’on est soi-même dans un état naturel ultra-tendu, la prestation acharnée du trio monte violemment d’un cran l’oppression du moment. Autant le dire tout net : le début du concert m’a paru fort pénible. Entre les cris chantés, une batterie qui s’échappe dans tous les sens, les ruptures de rythme hasardeuses, il est bien difficile d’accrocher et surtout de prendre plaisir à écouter des morceaux que le groupe semble délivrer avec douleur. Même le public a du mal à applaudir spontanément chaque fin de morceaux, c’est un signe qui ne trompe pas. Pourtant, après un démarrage peu convaincant, le groupe (et/ou le public) a su trouver ses marques. La fin de set s’est révélée nettement plus captivante avec des morceaux d’une rythmique plus accrocheuse que répulsive. Un chant plus nuancé et des "mélodies" plus prononcées ont permis à Poino de clore son concert de belle manière laissant au final une impression convenable.