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samedi 25 août 2012

Olivier Depardon - Un Soleil Dans La pluie


Réalisé le 05 mars 2012 Chez Vicious Circle
Pas la peine de balancer le blabla habituel concernant le pedigree d’Olivier Depardon (ex-Virago, compositeur de talent aux collaborations multiples et variées depuis une bonne dizaine d’année...) tout simplement parce que je ne connais pour ainsi dire absolument rien de ce qu’a été le passé artistique de ce monsieur à l’évidence talentueux et apprécié par un public de fins connaisseurs. C’est aussi tardivement que je me décide à jeter une oreille sur un album pour lequel j’ai pourtant reçu bon nombre de mails promos au printemps dernier. Le temps n’est pas élastique et les choix d’écoute se font souvent à partir de détails idiots. Les albums d’artistes masculins en solo, qui plus est chantant en français, ne sont pas toujours des réussites. On frise parfois des réalisations pathético-ridicules qui ne poussent à l’envie de découvrir d’autres artistes du même acabit. Mais voilà les routes se croisent et se recroisent et les rendez-vous manqués peuvent se transformer en rencontres inoubliables. La venue prochaine de l’artiste dans la capitale alsacienne a été l’occasion d’une écoute furtive d’extraits d’Un soleil dans la pluie réalisé au printemps dernier sur le respectable label bordelais Vicious Circle. Alors je ne saurais dire si c’est le chant du ténébreux grenoblois, les guitares acérées, l’harmonica, la sobriété de textes percutants ou encore les ambiances torturées de certains titres mais une chose est sûre il aura suffi de quelques minutes de zapping compulsif pour que l’envie d’acheter l’album se fasse pressante. C’était une évidence : cet album d’Olivier Depardon avait tout à fait sa place au sein de ma CDthèque non loin desDiabologumExperienceMichniakZone Libre ou forcémentDominique A. On retrouve en effet un peu de tout cela dans ce qui fait le charme d’Un soleil dans la pluie. C’est une âme poétique tantôt enragée tantôt sereine qui nous convie à partager des morceaux parfois sombres ou proches de la contradiction schizophrène à la Michniak sur "Je suis" mais aussi des intermèdes plus légers avec le rafraîchissant "El pickin’O". Le phrasé, les mots simples et touchants sont portés par des mélodies tout aussi désarmantes où les guitares hargneuses ne sont jamais loin. Un disque terriblement séduisant, à posséder absolument.



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