A Propos

Rubriques

samedi 16 février 2008

Black Francis - Elysée Montmartre, Paris (16/02/2008)


Cette chronique sera à la hauteur du concert de Black Francis à l’Elysée Montmartre : clair , efficace et surtout concise ! Et tant pis pour ceux qui auraient voulu que je détaille cette soirée en plusieurs paragraphes...
Concernant la première partie, au risque de passer pour une pied nickelée, tout ce que je peux vous dire c’est que je ne suis même pas en mesure de donner le nom de l’artiste ou du groupe s’étant produit. A mon arrivée un peu avant 20 h, les roadies étaient déjà en train de ranger la scène et je n’ai pas osé un honteux : "Mais ils préparent la scène pour la première partie ou ils rangent là ? " sentant bien que j’avais un peu raté quelque chose. Il faut dire qu’en province des concerts qui commencent à 19 h j’ai rarement vu cela.
20 h 30 - Black Francis entre en scène, dans une formation trio, il sera juste accompagné d’un batteur et d’un bassiste dont les compétences n’ont pas été plus bouleversantes que cela. Black Francis fait une arrivée triomphante, lunettes noires, tee shirt manches longues et jean noirs. Il apparaît très motivé, presque heureux d’être là (pour l’avoir déjà vu plusieurs fois depuis 1991 cela n’a jamais été réellement une évidence) et surtout aminci. Erreur fatale ! Ce mirage permet d’ailleurs d’étayer la thèse selon laquelle les vêtements noirs ont un effet amincissant de face et dont l’efficacité minceur de profil reste encore à prouver. Le concert démarre fort : très rock et ça fait plaisir, vraiment plaisir. En effet les errances musicales de monsieur « Frank Black Francis » de ces dernières années faisaient craindre le pire. Le summum du mauvais goût ayant été atteint avec Honeycomb se situant quelque part entre du mauvais folk, de la country à pleurer (pas de bonheur hélas) et une sorte d’americana indéfinissable. L’ancien leader des Pixies a été bien inspiré de reprendre le pseudo sous lequel il évoluait dans cette brillante formation des années 90’s. L’album Blue Finger et surtout le Ep à venir SVN FNGR témoignent qu’il n’a pas perdu toute son âme rock avecFrank Black et qu’un Black Francis toujours nerveux et efficace sommeille en lui. Rien de bien novateur dans tous les morceaux présentés : on se croirait presque 15 ans en arrière avec quelques réminiscences Pixies ou des premiers Frank Black. Ce concert tout comme l’album ne marquent pas une évolution ou une révolution dans la carrière de Frank Black mais plutôt une belle et inespérée renaissance. C’est un bien beau retour aux sources avec des morceaux vraiment efficaces comme “Threshold Apprehension”, “Bluefinger” ou encore le très énergique “Captain Pasty”. Les morceaux du Ep à venir sont très prometteurs également : “Seven Fingers” notamment à la rythmique fort sympathique. Il y a bien eu un ou deux titres un peu en dessous où l’on flirte du côté mollasson de la force rock mais sur l’ensemble du set proposé on a rarement vu Black Francis se démenait de la sorte sur scène, dansant même et du coup suant à grosse gouttes entre chaque titre.
Au bout d’une heure l’homme en noir s’avancera et nous fera tout plein d’au revoir de la main, pour qu’on comprenne bien qu’il s’agit là de la fin du set même si il ne sort pas de scène. En effet Black Francis ne va pas prendre la peine de partir pour revenir et nous propose alors un titre « rappel » qui fera surtout fonction de « rappel du flemmard »... Il est 21 h 40 le concert s’achève sous les regards un peu désabusés des spectateurs. Il n’y aura pas de vrais rappels. Le concert est déjà fini quand à côté de moi un groupe de garçons se posera la question existentielle du moment "Hola, il est même pas 22 h , j’suis trop dégoûté mais on va faire quoi maintenant ?"