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dimanche 18 mars 2012

Oberhofer – Time Capsules II


sortie prévue le 26 mars 2012 chez Glassnot Records
Brad Oberhofer n’a pas encore 20 ans quand, en 2010, il sort avec trois copains l’EP "Away Frm U" / "Dead Girls Dance" : deux titres aux allures pop réjouissantes. C’est sous le patronyme Oberhofer du chanteur-leader (pourquoi pas) que le groupe new-yorkais évolue. Après avoir diffusé plusieurs EP autoproduits, c’est chez Glassnot Records que le quatuor sortira l’albumTime Capsules II. Il reprend des titres déjà diffusés sur les précédentes réalisations du groupe. Les jeunes hommes à défaut d’offrir un son réellement novateur semblent piocher un peu dans tout ce qui se fait de particulier dans la musique pop rock actuelle. Si bien que les morceaux du groupe parlent à tout le monde ! Certains y perçoivent même du Beirut !? On n’a pas dû prendre les mêmes drogues ! Pour ma part j’y reconnais des mélanges étranges avec un soupçon d’Animal Collective par ci, du saupoudrage de Vampire Weekendpar là et même des tentatives hasardeuses d’envolées façon Silver Mt Zionlight. A la première écoute, les chansons de Time Capsule II provoquent une addiction qui n’est pas désagréable. Pourtant il faut bien l’avouer, sur la longueur, l’album devient assez vite pénible. On sature des gentillets OUhOUh qui reviennent dans plusieurs titres ou des syllabes qui s’étirent en trémolos à l’infini comme dans le "so we can be alone AlooooOOoone Alooone AlOOne AlooOOoOOOooOOne .... hou hou hou hou" du morceau "Haus" aux paroles bien niaises au passage. Le chant énerve aussi par moment : il est sans doute un chouïa exagéré dans l’articulation. Ce n’est plus du chant mais ce sont carrément des exercices de diction qu’exécute Brad Oberhofer. Bizarre. On croirait entendre des comptines où se répètent inlassablement les mêmes quatre phrases en accentuant chaque syllabe suivies d’onomatopées interminables. On pourrait se montrer bienveillants sur ces quelques maladresses vocales. Et bien non car trop c’est troOOoOOOoOp ! Il y a même un morceau qui s’intitule "oOoO" ! C’est à se demander si ces quatre-là ne sont pas des fétichistes des histoires d’O. Blague à part, c’est un peu dommage car au delà des paroles un peu mièvres et d’un chant trop articulé voire "surjoué", il y a chez Oberhofer un réel potentiel. On le devine dans les mélodies attrayantes de leurs compositions. Ces jeunes gens semblent avoir une énergie à revendre : à eux maintenant de la canaliser efficacement.
En écoute :