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dimanche 8 février 2009

Sam Amidon - Le Molodoï, Strasbourg (08/02/2009)



Les surprises les plus belles sont certainement celles auxquelles on s’attend le moins. Après un concert parisien fin 2008 auquel je n’avais pas pu assister, Sam Amidon est de retour en ce début février pour quelques dates en France. Tout à fait par hasard, profitant d’un trou dans la programmation de la tournée de l’américain, L’association Komakino a eu l’ingénieuse idée de convier Sam Amidon ce dimanche soir au Molodoï strasbourgeois.

Dans une ambiance festive et ludique (la journée et soirée étant placées sous le signe des jeux en tout genre) Sam Amidon prend place sur la mini scène préparée à l’arrache au milieu des aires de jeux.

Mais pourquoi diable, malgré un week-end plus que chargé, des enfants à faire garder, passer voir un jeune américain nous interpréter en acoustique d’anciennes chansons du folklore des Appalaches ?

Parce que déjà l’album nous avait beaucoup émus.

Parce que Sam Amidon, en plus d’être un talentueux et attachant interprète, est aussi un personnage complètement loufoque. Devant nous c’est un gentil garçon sage comme une image qui s’installe. Puis au milieu des interprétations se révèle un petit être espiègle : il stoppe net les morceaux, nous narre ses rêves étranges avec une maman devenue naine et hilare, nous fait partager ses découvertes traumatisantes via wikipedia concernant une peste strasbourgeoise. Puis il va poser sa guitare, s’allonger à nos pieds pour réaliser une trentaine de pompes à bout de phalanges.

Il est bien surprenant ce jeune homme. Tout comme dans ses interprétations : il ne chante pas ces histoires qu’il a mises en musique, il les raconte nous plongeant dans un bain de mélancolie et d’infinie tristesse. Sam Amidon mêle la douceur du chant à la malice de son regard et de son sourire. Il nous offre là une parenthèse toute en magie avec des morceaux qui ne perdent rien de leur essence lors du passage seul à l’acoustique.

La beauté, l’espoir et l’envie ont dépassé les époques et les continents. Elles subsistent parce qu’il existe de jeunes poètes capables de nous conter avec talent ces émouvantes histoires.