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vendredi 18 juin 2010

Dead Duck - Le Molodoï, Strasbourg (15/06/2010)


Soirée très Jeunesse et Rock & Roll mardi dernier au Molodoï. Lieu décidément passionnant qui s’imprègne à chaque fois d’une atmosphère et d’une faune différentes selon les organisateurs de soirée. [C’est décidé : dès la rentrée prochaine je me plonge dans une étude sociologique du public du Molodoï au travers des concerts qui s’y déroulent.] Pour le coup c’est l’association Lemon Sounds qui a investi l’endroit et l’ambiance y est toute rafraîchissante. Autant être honnête : j’ai plus l’âge de chaperonner la soirée qu’être dans le public mais il faut bien que vieillesse se passe. Les Dead Duck est le groupe de milieu de soirée : avant la tête d’affiche Rush’n Attack et juste après la prestation plus qu’honorable du groupe Stereotryp. Les voilà qui prennent place sur scène, les bien énergiques canards morts. Ils semblent jeunes, le sont très certainement avec leur minois adolescents. On s’arme alors d’une indulgence toute maternelle pour la prestation qu’ils vont nous offrir. Inutile ! A l’image de Marlon, le chanteur guitariste, le groupe assure dès le premier titre et impose sa présence par une aisance scénique assez impressionnante. On ne leur demande pas d’être des virtuoses dans leur interprétation musicale mais de s’imposer dans la puissance et l’efficacité d’un concert rock réussi. Le groupe possède un répertoire de très bons titres, le chant (qui m’avait quelque peu surprise à l’écoute du myspace) passe pour le coup très bien en live. Autour de Marlonchanteur gueulard longiligne, semblant tout droit sorti d’un manga, que ce soitSeb’ à la basse, Rémy à la batterie, Kev’ l’adorable autre guitariste ou encore leur camarade à l’harmonica, chacun des membres semble prendre un plaisir intense à jouer sur scène leur rock crade et surpuissant. Les maladresses de quasi-débutants sont bien vite effacées par la sincérité et l’envie d’offrir au public une prestation enthousiasmante ! Il y a chez ces jeunes hommes un potentiel indéniable et terriblement bluffant. A suivre, forcément.

samedi 12 juin 2010

Tis - La Laiterie, Strasbourg (10/06/2010)


Ambiance chaleureuse ce jeudi soir à La Laiterie qui accueillait la formation israélienne d’Asaf Avidan et nous proposait de retrouver en première partie les charmants Tis. Jeune formation strasbourgeoise autour d’Audrey Braunet de Pierre VasseurTis a sorti tout récemment un premier disque Lost in the Flax Flowers aux ambiances folk rock. Album déjà très convaincant dont l’écoute régulière ne cesse de charmer l’auditeur. Quelques rendez-vous ratés et voici enfin pour moi l’occasion de profiter de Tis en live et en groupe. Ils seront 5 sur scène : Jonathan, Antoine et Nicolas accompagnent le duo pour leur prestation. Ambiance chaleureuse donc : non seulement en raison de la température élevée de la salle mais aussi par la présence dans le public de nombreux proches du groupe. Comme il n’y a pas de concerts réussis sans véritable alchimie public artiste, les conditions sont déjà posées pour créer une atmosphère sympathique avant même l’arrivée du groupe sur scène. Le peu d’appréhension de mon côté est bien vite dissipé dès les premières mesures. Le groupe assure et enchaine impeccablement pendant près de 45 minutes les morceaux de Lost in the Flax Flowers. Ces titres, déjà appréciés sur album, ne déçoivent absolument pas en version live. Ils gagnent même en intensité pour les titres nerveux et en beauté pour les ballades plus douces. Comme on aime cette délicieuse harmonie qui se crée lors des passages où Pierre et Audrey mêlent leurs voix ! Sans temps mort, malgré les quelques ré-accordages nécessaires dus à la chaleur, Tis nous propose un set des plus convaincants. Doté d’une modestie attachante, le groupe porte délicatement le public au gré de morceaux comme "Lost In The Flax Flowers" qu’on chantonne en chœur. La prestation nous paraît presque trop courte tant on apprécie le moment et tant le groupe semble à l’aise sur scène.
Sincérité maladroite Pierre nous remerciera d’un adorable lapsus : "Merci d’être restés"... Mais franchement qui aurait eu envie de quitter la salle ?!