A Propos

Rubriques

samedi 24 novembre 2012

Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra - La Laiterie, Strasbourg (20/11/2012)


Quelle aubaine ce quinzième anniversaire du prestigieux label canadien Constellation Records ! Pour l’occasion les signatures les plus emblématiques du label ont sillonné une bonne partie des capitales européennes. Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra assurait 3 dates françaises dont Strasbourg... quelle aubaine*bis* !
La Laiterie club était ce mardi soir particulièrement bondée réservant un accueil plus que chaleureux à Matana Roberts, ravissante saxophoniste nous ramenant aux origines des musiques afro-américaines. La soirée s’ouvrait ainsi sur un moment tout en délicatesse et en émotions. Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra tournent actuellement à quatre. Quel plaisir de retrouver Efrim Menuck et ses bouclettes une nouvelle fois sur une scène strasbourgeoise ! Le concert fut comme de coutume intense malgré l’effectif réduit. Chanceux public provincial : pas moins de 7 morceaux furent joués (contre 5 l’avant-veille à la Maroquinerie, Paris). "What We Loved Was Not Enough", extrait du tout dernier EP The West Will Rise Again, ouvrait le set. Il faut savoir pour les profanes qu’un morceau de Thee Silver Mount Zion c’est grosso modo une bonne dizaine de minutes de chamboulements en tout genre et une montée en puissance émotionnelle qui font qu’à la fin de chaque titre le retour à la réalité est parfois délicat. Mais Efrim a une astuce pour accompagner les intermèdes : son rituel des questions posées au groupe entre chaque morceau. Petit moment comique au milieu de cette grande messe "noise/post-rock" où quelques petits malins demandent tour à tour si la maman d’Efrim est au courant pour sa coiffure ou pourquoi le groupe nous demande de leur poser des questions. "Je ne sais pas pourquoi on vous demande de nous poser des questions." répond malicieusement le leader bouclé. Entre le quasi inédit "Take Away These Early Grave Blues" (écrit à l’arrache en février 2012) et d’autres morceaux d’anthologie comme "Horses In The Sky" et l’incontournable "13 Blues for Thirteen Moons" [Ce titre à lui seul faisait de cette soirée : THE concert.] , autant dire que c’est une setlist riche et intelligente qui fut proposé. On pourra toujours chipoter en comparant avec quelques concerts précédents voire oser l’analogie avec l’inégalable Godspeed You ! Black Emperor (formation initiale d’Efrim Menuck), un concert de Thee Silver Mt Zion Memorial Orchestra demeure un moment rare dont le souvenir s’ancre à jamais dans nos mémoires.

What We Loved Was Not Enough joué à La Maroquinerie, Paris l’avant-veille.
What We Loved Was Not Enough joué à La Maroquinerie, Paris l'avant-veille.
 Setlist du concert de La Laiterie :
- What We Loved Was Not Enough 
- Take Away These Early Grave Blues 
- Horses In The Sky 
- Black Waters Blowed / Engine Broke Blues 
- ’Piphany Rambler 
- 13 Blues for Thirteen Moons 

Encore : 
- Psalms99

dimanche 18 novembre 2012

The Cactus Channel – Haptics



Album sorti le 03 août 2012 chez Hopestreet Recordings
Ils sont (très) jeunes, ils sont dix, ils sont australiens et se nomment The Cactus Channel. On les croirait issus des 70’s alors qu’ils appartiennent à la génération des années 2000. Supergroupe funk, 6 d’entre eux ont composé les 10 morceaux de leur debut album Haptics. On y retrouve un groove classique qu’apprécieront les amateurs de soul-funk américaine et de rythmes rappelant les époques James Brown & Co. A ces illustres influences s’ajoutent la ferveur et l’insouciance de ces encore teenagers. Voilà qui s’écoute avec curiosité même pour les personnes généralement hermétiques à ce style musical.




samedi 10 novembre 2012

Temples - Shelter Song 7"


Debut single dont la sortie est prévue le 12 novembre 2012 chez Heavenly Recordings
Temples est un duo neo psychédélique qui vient d’Angleterre. C’est un peu la chouette découverte de cette fin 2012 avec un single 2 titres qui nous plonge dans des ambiances psyché pop enthousiasmantes d’il y a quelques décennies. "Shelter Song" et sa B-side "Prisms" possèdent, malgré ses arrangements vintage, l’efficacité mélodique de bons morceaux pop rock actuels. Un album est d’ores et déjà prévu pour 2013.




dimanche 4 novembre 2012

Animal Collective - La Laiterie, Strasbourg (03/11/2012)


Après une prestation parisienne remarquée lors du Pitchfork festival la veille, c’est un public strasbourgeois chanceux qui pouvait profiter des américains d’Animal Collective dans une Laiterie généreusement remplie. Le groupe est redevenu quatuor depuis le retour de Deakin auprès de ses compagnonsPanda Bear (dont les albums solos sont des petites merveilles), Geologistmuni de sa fameuse lampe frontale et l’étonnant Avey Tare. Une fois de plus ce n’est pas un concert au rabais auquel nous avons eu droit puisque (à moins que ma mémoire me joue des tours) nous avons eu la même setlist que celle qui fut jouée la veille dans la capitale.La scénographie étant elle aussi identique puisque nous étions plongés dans une bouche béante avec ses grosses dents lumineuses rappelant la pochette dernier album du groupe Centipede Hz. Depuis toujours les visuels (pochettes et scènes) sont confiés àAbby Potner sœur d’Avey Tare : à voir ICI les secrets de cette gigantesque bouche scénique.

Alors est-ce dû à cette bouche à la cavité animée et aux dents lumineuses ou au retour à 4 musiciens sur scène... cette prestation m’a semblé nettement plus vivante et enjouée que celle à laquelle j’avais assisté il y a quelques années au Bataclan. Le groupe ne prend plus des allures d’autistes statiques : Deakin etAvey Tare osant même quelques déplacements en milieu de scène. Beaucoup de morceaux du dernier album ont été joués avec après un démarrage léger sur "Rosie Oh", la première bourrasque de la soirée au son du tubesque "Today’s Supernatural". Comme l’assène Avey Tare sans répit :"Come on let-let-let-let-let-let-let-let-let-let-let-let go !" Alors c’est donc parti pour plus d’heure trente d’introspection dans l’univers si particulier d’Animal Collective. De "Wide Eyes" jusqu’à "Monkey Riches" en passant par le toujours entrainant "Honeycomb", les géniaux new-yorkais revisitent leurs titres récents et plus anciens en leur apportant des détails dans les textures et les arrangements live qui font le bonheur de ceux qui prennent la peine de s’imprégner de ces sonorités audacieuses et de se plonger sans retenue dans chacun des morceaux qui sont joués. Il existe de nombreux anti Animal Collective pour qui le groupe est depuis toujours surestimé, chouchou de Pitchfork qui les encense exagérément à chacune de leur réalisation. Si le doute peut subsister à l’écoute de leurs diverses réalisations, sur scène le groupe se révèle d’une efficacité redoutable distillant avec finesse leurs sonorités bizarro-complexes tout aussi captivantes sur des titres remuants que sur les morceaux nettement plus calmes. Alors oui jusqu’à l’interprétation d’un "Brother Sport" à l’introduction magistrale, le public était plus dans une forme de communion sage que dans une transe folle furieuse. Il aura fallu cet avant-dernier morceau avant les rappels pour que la Laiterie et son public s’agite dans tous les sans pour sautiller de concert avec un Arvey Tare ayant pris place au milieu de la scène.
"Peacebone" marquera la fin du concert permettant ainsi à tout le monde de reprendre ses esprits. Il y aura trois titres en rappels : "Cowebs" extrait de ce qui est pour moi l’une des meilleures réalisations du groupe : l’EP Water Curse. Histoire de remettre un peu de folie, le groupe enchainera avec l’énergique "My Girls" que beaucoup espéraient. Le concert s’achèvera finalement avec "Amanita" : choix étonnant. J’aurais trouvé plus judicieux d’inverser avec "My Girls" pour faire remonter tout doucement la tension et terminer avec la folie furieuse d’un morceau tout en agitation. J’avoue que même si "Amanita" est un titre intéressant, il y a eu un effet soufflé qui retombe un peu regrettable. Cela reste un détail pour un concert de très bon cru qui me conforte dans l’idée que les 4 bonshommes d’Animal Collective sont en tout point géniaux !

Setlist (selon mon souvenir à corriger le cas échéant)
- Rosie Oh
- Today’s Supernatural
- Wide Eyed
- Applesauce
- Honeycomb
- Lion in a Coma
- Moonjock
- Pulleys
- New Town Burnout
- Monkey Riches
- Brother Sport
- Peacebone

Rappels
- Cobwebs
- My Girls
- Amanita

vendredi 2 novembre 2012

Møller-Plesset + ChooChooShoeShoot - Stimultania, Strasbourg (01/11/2012)


Photo Noisy Town

En ce jour férié et cette veille des morts, il y avait pourtant une belle vitalité hier au Stimultania grâce à une programmation de choix proposée par l’association Kloser. Les rennais de Møller-Plesset démarraient la soirée au son d’un math rock noise puissant. Les deux chanteurs aux timbres particuliers offraient chacun une tension unique aux différents morceaux interprétés secouant ainsi efficacement le public du Stimultania. Le groupe officie depuis déjà de nombreuses années et a l’expérience de la "scène" : ça se sent, ça s’entend. Bel enchainement de titres auquel s’ajoute une puissance tortueuse et redoutable.
* * *

Photo Noisy Town

ChooChooShoeShoot viennent de Nantes. L’idéal est de les découvrir en live tant on n’imagine pas la fureur déjantée qui se cache derrière l’apparence bien sage de ces lascars. Derrière un look BCBG jupe, talons, chemisier blanc, la délicieuse chanteuse se révèle une tigresse impressionnante. Totalement habitée par les guitares acérées, les riffs entêtant et la rythmique tranchante de ses compagnons de jeu, la jeune femme délivre des interprétations féroces.ChooChooShoeShoot captive un public sous le charme d’une formation un peu timbrée assurant un set d’une qualité rappelant les meilleurs groupes de rock brut et oppressant.

jeudi 1 novembre 2012

Zombina and the Skeletones - That Doll... Just Tried To Kill Me !


Réalisé le 31 octobre 2012 disponible via Bandcamp

Zombina and The Skeletones viennent de Liverpool et sévissent depuis 1999 sous différents line up. Les membres actuels sont les réjouissantsZombinaDoc Horror, Kyle K’ThuluBen Digo et X-Ray Speck. Les amateurs d’horror garage punk pourront apprécier l’EP sorti hier [il ne pouvait en être autrement]. Alors histoire de prolonger l’ambiance halloweenesque de la veille quoi de mieux que de se plonger dans les 5 titres [En fait 4 puisque "Ginferno" est proposé en version surf (géniale) ou lounge] de That Doll... Just Tried To Kill Me !. Léger, léger et déjanté !