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vendredi 28 janvier 2011

The Dears - Degeneration Street


sortie prévue le 15 février 2011 chez Pheromone Recordings
The Dears existe depuis 1995. L’histoire de ce groupe canadien est presque aussi tordue qu’un scénario de soap opera. Murray Lightburn chanteur-guitariste du groupe (surnommé le Morrissey noir pour son chant de crooner) demeure le personnage fil rouge : unique membre historique à n’avoir jamais quitté la formation. Certains musiciens sont partis à la suite du premier album pour revenir ensuite quand d’autres partaient à leur tour. En quatre album on ne compte plus les différents line up de The Dears. Cette nouvelle réalisation marque d’ailleurs le retour de deux anciens membres. Si l’on ajoute à cela des bisbilles avec la maison de disque d’origine, le parcours de ce groupe canadien n’a rien d’un long fleuve tranquille. C’est avec No City Left, deuxième album sorti en 2003 (puis 2005 pour une nouvelle édition), que le groupe charme un public nombreux et se fait remarquer par chez nous. On apprécie le rock brit-pop des canadiens aux ambiances souvent pesantes et mélancoliques. Lorsque sort en 2006 Gang of Losers, c’est une mini déception : le groupe ne parvenant pas réitérer la force et la qualité des réalisations du précédent album. En 2008 l’album Missiles qui tente de renouer avec la fibre mélancolique du passé convainc timidement et laisse un sentiment mitigé : pour certains The Dears est devenu un groupe du passé, plus vraiment dans l’air du temps avec un futur des plus incertains. Autant dire que l’écoute découverte de ce nouvel opus s’opère à reculons, de manière tout à fait désabusée, sans rien en attendre de bien exceptionnel. Alors est-ce l’effet magique de la production Tony Hoffer (Phoenix, Belle And Sebastien)? mais il convient de constater queDegeneration Street surprend de belle manière. Même si les quatorze pistes ne sont pas toutes des réussites, l’ensemble s’écoute avec grand plaisir. Quel soulagement pour ma part inattendu : le groupe est encore capable d’élaborer des morceaux de la puissance tubesque d’un "Lost in the Plot" ou de magnifiques réalisations à la fois sombres et obsédantes. Un album de The Dears que l’on n’espérait plus. [A voir les récentes vidéos de versions live des morceaux de Degeneration StreetThe Dears sur scène fera partie des impatiences pour l’année en cours.]

The Dears site officiel








vendredi 21 janvier 2011

Say Hi - Um, Uh Oh



Say Hi - Um, Uh Oh
sortie prévue le 25 janvier 2011 chez Barsuk Records
En 2009, c’est avec Oohs & Aahs que certains découvraient l’"homme orchestre" Eric Elbogen plus connu sous le nom de Say Hi. Après quelques tentatives de réalisations collectives, c’est en solitaire que l’artiste américain officie depuis 2002 date à laquelle il sortait le premier de ses dorénavant 7 albums. Um, Uh Oh risque de déconcerter les fans de la première heure. Jusqu’à présent Say Hi (To your Mum) nous offrait régulièrement des morceaux pop rock légers aux ambiances acidulées. Déjà en novembre dernier, quand sortait le premier extrait, "Devil" (présent dans la bande son d’un épisode de Gossip Girl), on pressentait un tournant plus sombre pour l’album à venir. Effectivement Um, Uh Oh, en partie inspiré par dix années de déceptions personnelles (sentimentales, musicales), semble porté par une pesanteur et un sérieux auxquels Say Hi ne nous avait guère habitués. Parfois pourtant on retrouve quelques accents d’insouciance et des mélodies plus "festives" mais celles-ci sont bien vite rattrapées par des ambiances bluesy et mélancoliques. Un très bel album de la maturité comme on dit.