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mercredi 27 avril 2011

Matt Elliott - Médiathèque Tomi Ungerer, Vendenheim (26/03/2011)

C’était pour l’heure du goûter que nous avions été conviés à la Médiathèque Tomi Ungerer de Vendenheim afin de rejoindre Matt Elliott. Ce concert gratuit clôturait toute une série d’animations liées au Basse Zorn’Live Festival 2011. Horaire et lieu atypiques pour retrouver le grand Matt, ce qui n’empêche pas les fidèles d’être présents ainsi qu’un public de tout âge prêt à découvrir un univers musical particulier où se mêlent dark folk et arrangements électroniques. Connaissez-vous Matt Elliott l’éternel insatisfait ? Quand il ne nous fait pas partager ses petits bobos de maux de gorge ou gros rhume, c’est la mauvaise forme générale qui est responsable de... mais de quoi d’ailleurs ? Je n’ai vraiment pas de bol depuis 6 ans que je vois Matt Elliott en concerts, ce n’est (d’après lui) jamais terrible ! Il faut croire que c’est du "pas terrible accrocheur" pour être toujours portée par la même excitation de retrouver le monsieur assis derrière ses multiples pédales, guitare en mains. Perfectionniste à l’extrême Matt ressent profondément toutes ses bêtises ou autres couacs musicaux que la majorité du public devine à peine. Et quand bien même, on s’en fout : nous ne sommes pas là dans le cadre d’une audition de conservatoire. Ce que l’on veut c’est retrouver Matt et sa manière toute particulière de créer à partir d’un morceau au démarrage "guitare dépouillée" des ambiances sonores prenantes. Par ses jeux de sample de voix, de cris, de boucles musicales, Matt Elliott sait comme personne faire monter la puissance jusqu’aux limites de l’oppression. En cela notre Droopy folkeur excelle comme toujours. C’est d’ailleurs amusant de chercher à repérer lors des différents morceaux le moment déclic où tout démarre, de s’imprégner d’un calme avant la tempête et de se laisser chambouler par un déversement sonore fort intense. Qu’importe si la trame est toujours un peu identique, beaucoup ne s’en lassent pas. Matt qui, on le sent, veut terminer en beauté nous offrira une bonne demi-heure de morceaux supplémentaires. Quelle chance, même si elle n’est pas forcément partagée par un jeune public à qui il ne faut jamais dire 4 fois de suite :"là je vous fais un dernier morceau !". D’ailleurs voilà en bloc quelques impressions de la toute jeunesse (10 / 12 ans) découvrant Matt Elliott sur scène : "C’était bien mais c’est un peu toujours pareil", "Comment peut-on jouer si fort sans médiator !?", "Il n’a qu’une chanson en fait ?", "Incroyable il n’arrête pas de se faire des rappels à lui-même !"[C’est le coup des 4 derniers morceaux qui n’est visiblement pas passé.], "C’était quand même bien mais un peu trop long.". OUF !

samedi 23 avril 2011

Récréation avec des Foals assagis


Les Foals sont surtout connus pour leurs extravagances sonores et la furie de leurs interprétations. Yannis Philippakis, chanteur "crapahuteur" est du genre qui-ne-tient-pas-en-place. Il est de ceux dont l’énergie sur scène ou en vidéo est de suite communicative. Aussi le voir si tranquille caché derrière ses lunettes noires, chanter posément et tout en douceur le magnifique "Spanish Sahara" lors d’une récente session acoustique KEXP c’est la fois étonnant et complètement magique.
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lundi 18 avril 2011

Moon Duo - SCARS



Moon Duo - SCARS (Sonic Boom Remix) 7"
Sorti le 16 avril 2011 disponible à l’achat ICI ou lors de la tournée à venir.
Il y a pile poil un an Moon Duo fêtait déjà le Record Day en proposant un split 7" avec Bitchin Bajas. Cette année c’est une piste remixée de leur album Maze qu’on nous propose. Cette nouvelle version de "Scars" est accompagnée d’une vidéo réalisée à partir de vieux films tournés en super 8 dans lesquels on retrouve la maman de Sanae Yamada.

Moon Duo - Scars (Sonic Boom Remix)(Official Video) from Souterrain Transmissions on Vimeo.

dimanche 17 avril 2011

EMA - Past Life Martyred Saints

Sortie prévue le 6 juin 2011 chez Souterrain Transmissions
EMA est le nom de projet sous lequel on retrouve Erika M. Anderson la blonde chanteuse des Gows. Originaire du Dakota du Sud la jeune fille est en train de faire fondre le cœur des rock critiques les plus teigneux. Qu’on lise Paul Lester du Guardian, en passant par les recommandations de Thomas Burgel des Inrocks, jusqu’à cet article savoureux de Rockoh concernant l’après P.J. sur La Blogothèque, on comprend assez vite que les interprétations intenses et rugueuses de la jeune femme ont une capacité immédiate à charmer l’auditeur. Moi-même à force d’écoutes des 9 pistes dePast Life Martyred Saints je suis en train de tomber gravement amoureuse. La rockeuse (folk, gothique... selon les délires de certains) ne manque pas d’atouts séduisants. C’est un son brut et distordu qu’Erika nous balance accompagné d’un chant tendu rappelant les plus belles heures des Cat Power et consœurs : l’efficacité (malgré le côté déjà-entendu) est redoutable. Immanquablement les effets de Past Life Martyred Saints devraient être dévastateurs.

samedi 16 avril 2011

The Feeling Of Love - Mudd Club, Strasbourg (15/04/2011)


Hier soir, je devais bien être l’unique pinpin de la capitale alsacienne au Mudd Club à découvrir enfin The Feeling Of Love. Même ma copine Mlle Eddieétait tombée sous leur charme il y a plus d’un an et évoquait le trio de l’Est sur son recommandable webzine Le Choix. La soirée était aussi l’occasion de fêter la sortie du troisième album de la formation Metz-Strasbourg : le tout autant recommandé Dissolve Me [Critique à lire et morceaux en écoute par David Pais chez The Drone]. C’était aussi un prétexte pour découvrir le nouvel endroit où ça "live" sévère dans la capitale alsacienne : le Mudd Club et... son escalier qui branle,... son gros poteau devant la scène et... ses faux murs en draps (J’exagère le drapage, c’est juste à un endroit stratégique où j’ai voulu m’adosser -> pas d’bol). Cela ne fait pas trop envie présenté de la sorte mais passé le stade de la crise de panique du "On va tous mourrrrrir dans ce truc trop petit où y a trop de monde" l’endroit est bien sympathique. Et si l’on excepte le type qui applaudit en oubliant qu’il tient une bière et explose alors son verre par terre, aucune perte n’est à signaler parmi la foule nombreuse de spectateurs présents la nuit dernière. Quand les trois membres de The Feeling Of Love prennent place (enfin se compactent pour jouer dans un recoin de la salle) on comprend assez vite pourquoi il y a du monde et pourquoi certains sont surexcités au son des premiers accords et rythmiques. Quelques secondes suffisent à se faire une opinion plus que positive. D’abord, les morceaux proposés offrent une puissance immédiate sans être bourrins. Les mélodies et le chant accrochent rapidement. Que l’on connaisse ou non les titres, le plaisir d’écoute et de découverte est là alors on en profite. Il y a également une subtilité charmante qui émane de ce "rock garage" à la fois étonnante et épatante. Enfin, les ambiances de temps à autres psychédéliques se révèlent tout autant enivrantes. Mlle Eddietrouvaient The Feeling Of Love "bigrement addictifs" sur album, les découvrir sur scène produit inévitablement un effet similaire.
The Feeling Of Love sur Myspace
The Feeling Of Love sur facebook
Allez tant qu’à faire du copié-collé sur tout l’article une vidéo toute récente :

mercredi 13 avril 2011

Atari Teenage Riot - Blood In My Eyes

Single sorti depuis le 4 avril 2011
Extrait de l’album Is This Hyperreal ? sortie prévue le 20 juin 2011
Dix ans après le décès de Carl Crack, le groupe phare d’Alec Empire marque son retour dans l’actualité musicale avec la sortie prochaine de l’album Is This Hyperreal ? Voilà qui devrait faire le plus grand bonheur des fans de digital hardcore. Alec Empire (aussi connu comme l’homme qui ne partage pas ses bouteilles d’eau minérale en backstage) n’est pas vraiment un bonhomme très sympathique. On lui pardonne son côté diva péteux par le talent visionnaire et l’évolution brillante qu’il a su donner aux musiques électroniques et industrielles un peu à la manière d’un Trent Reznor (pour qui Atari teennage Riot assura pas mal de premières parties de tournées de NIN). L’artiste berlinois a su depuis presque 20 ans rassembler autour de ses réalisations un socle de fans solides et passionnés par les sons brutaux, les rythmiques épileptiques et les stroboscopes à outrance. Déjà en solo, les shows d’Alec Empire étaient impressionnants tant sur scène (l’alarme incendie de la Laiterie s’en souvient encore) que dans la salle mais ce n’est rien à côté de ce que Atari teenage Riot est capable de libérer en live. L’album à venir s’annonce démentiel tant dans le contenu que sur la forme (à lire la review de Louder Than War). Alec Empire s’est confié récemment dans un entretien très instructif sur les dix années écoulées, le retour du groupe, notre société (à lire l’entrevue dans Last Hours). Comme toujours les morceaux d’ATR restent très engagés : le premier extrait en écoute, "Blood In My Eyes", évoque par la voix de Nic Endo le trafic des femmes et leur exploitation sexuelle dont nos société, pourtant civilisées, demeurent des témoins honteusement muets.
En écoute :
En vidéo teaser :

dimanche 10 avril 2011

Chapelier Fou - Le Molodoï, Strasbourg (08/04/2011)


Quoiqu’en pensent certains (et c’est leur droit), je persiste en revendiquant haut et fort le fait que l’album 613 de Louis Warynski (alias Chapelier Fou) restera pour moi l’une des oeuvres les plus marquantes et remarquables de l’année 2010. Album magique d’où jaillissent toutes sortes de morceaux mêlant classique et musique expérimentale, chacun empreint d’une poésie musicale fort émouvante. Evidemment l’idéal fantasmé pour rencontrer une première fois ce jeune artiste en concert serait sans doute un lieu calme, feutré, intime... On se doutait bien en se rendant au Molodoï pour une soirée co-produite par les associations LARKIPASSet PELPASS que ce serait tout à fait un autre cadre. Qu’importe ! L’intérêt est de pouvoir enfin croiser Chapelier Fou et si il y a du monde (et il y en eut entre groupies et proches du messin) tant mieux. Alors il faut faire avec... et passer outre les bavardages d’un public bruyant, les délires alcoolisés de types tellement bourrés qu’ils ne différencieraient même pas un set de la Compagnie Créole de celui de Chapelier Fou et s’accommoder des relents de fritures (?!) qui envahissaient par moment le fond du Molodoï. Quand on sait à quel point l’artiste que l’on veut voir est génial, notre capacité à l’indulgence devient alors phénoménale. Le grand Louis monte sur scène arborant un tee-shirt d’Arnaud Michniak du meilleur effet (J’ai le même !!). Premier étonnement : je savais le garçon proche de Matt Elliott(vues leurs multiples collaborations) j’ignorais qu’il puisse être fan deMichniak. A moins qu’Ici d’Ailleurs ne possède encore quelques stocks de tee-shirt invendus qu’il refile à ses artistes. Bref on s’en fout. Chapelier Fou en vrai est un personnage aussi surréaliste que ses morceaux. Sur une scène presque trop grande pour lui, on observe un gaillard tout effilé, presque désarticulé. On croirait faire face à un pantin ou un automate. Dans son mètre carré d’instruments à la fois classiques (le violon) et électroniques, le garçon s’affaire sans relâche et nous offre quelques moments de pur bonheur comme cette version très réussie de "Darling darling darling". Pas l’ombre d’une déception de mon côté tant je saisis, malgré les conditions, la qualité du set proposé. C’est une magie sonore portée par la grâce et la fragilité presque adolescente de Chapelier Fou qui envahit un temps un Molodoï effervescent. Il y aura d’autres occasions, d’autres endroits pour apprécier encore mieux les réalisations de cet artiste talentueux.

samedi 9 avril 2011

Sage Francis et ses démos

Presque un an après la sortie du décevant ou de l’enthousiasmant Li(f)e [selon les avis], après une année de concerts qui ont porté le projet sur scène, Sage Francis a eu envie de revisiter son album en nous proposant toute une série de démos. Premier essai avec “Three Sheets to the Wind” dans une version moins speed que sur album.

"As I promised on my twitter earlier today, here is the first in a long series of demos I hope to release from my LI(F)E album. Anyone who knows the album version of “Three Sheets” will notice that this demo version is much slower than they’re used to. Also the music is less aggressive. While most of the demos have more of a hiphop feel, this one is still on the indie-rock tip."

En écoute, démo de “Three Sheets to the Wind” :

vendredi 8 avril 2011

Micachu & The Shapes - Chopped & Screwed

Micachu & The Shapes - Chopped & Screwed
sorti le 30 mars 2011 chez Rough Trade
Voilà l’album à ne surtout pas rater en ce début de printemps. Si comme moi vous aviez été séduits par la première réalisation mi-brouillonne, mi-jouissive de l’étonnante Mica Levi : Jewellery, vous serez carrément époustouflés à l’écoute du live album Chopped & Screwed. Il ne faut surtout pas se fier au sentiment "gros foutoir" laissé par la première réalisation de cette étudiante émérite en musicologie. Mademoiselle Lévi est avant tout une chercheuse, une dénicheuse de sons, une jeune femme dont les idées foisonnent sans cesse. Fini le lo-fi, l’aspect démos musicales, on touche avec cet album aux frontières de la musique classique et expérimentale. C’est tout simplement fantastique. Il y a un an l’artiste montait sur la scène du Kings Place à Londres avec l’orchestre London Sinfonietta pour proposer un set reprenant quelques unes des sonorités du premier album revues sous forme de pièces musicales. On y entend des cordes qui s’entrechoquent, un chant posé et aérien, des rythmiques indéfinissables. Le résultat d’une étonnante richesse montre à quel point Micachu se plaît à évoluer dans toutes les formes musicales qu’elle peut aborder. Non seulement elle joue de la forme en créant des ruptures, des ralentissements et des atmosphères souvent déconcertantes mais elle possède aussi le génie de créer ses propres supports musicaux. Ce projet est aussi prétexte à utiliser toutes sortes d’instruments nouveaux que Micachu a créés pour l’occasion. Cette fille-là, décidément, elle est géniale.
A lire cette très instructive entrevue proposée par Emilien Villeroy sur Magicrpm.



Architecture In Helsinki - La Laiterie, Strasbourg (10/04/2011)


Il y a 5 ans, déjà dans le cadre du festival des Artefacts, je découvrais sur scène les australiens d’Architecture In Helsinki. Leur prestation ne m’avait pas laissé un souvenir mémorable. j’avais d’ailleurs écrit à l’époque sur Xsilenceque je ne retournerai pas les voir spécialement en concert. Pour cause de mémoire défaillante et de précipitation habituelle, je me suis ruée sur un billet dès la mise en vente. "Ah ouais trop génial Architecture In Helsinki, trop de chance ils reviennent à Strasbourg !". C’est bien évidemment une fois le billet acheté que mes trois pauvres neurones se reconnectant je me suis souvenue à quel point Architecture In Helsinki en live c’est loin d’être transcendant. Un nouvel album s’apprêtant à sortir on pouvait espérer que le répertoire des australiens s’était enrichi de titres de la trempe d’un "Heart It Race". Évitons tout suspens insoutenable Moment Bends ne devrait pas se retrouver classé dans beaucoup de top albums 2011. Le single "Contact High" est plutôt pas mal et sinon ... c’est le néant total, le vide sidéral. Itunes m’informe que j’en suis à plus d’une soixante d’écoutes de morceaux de l’album pourtant rien ne se passe. Ce matraquage intensif en vue du concert ne m’ayant donné aucune espérance quant à la prestation des australiens : je ne fus pas déçue. Le concert n’était pourtant pas mauvais et le groupe est sympathique (Il semble avoir réduit en nombre depuis la dernière fois.). Les deux morceaux phares (Le nouveau single et "Heart It Race") fonctionnent à merveille mais pour le reste ce fut bien fade. A bien y réfléchir il y a depuis quelques années chez Architecture In Helsinkiun manque flagrant de contenu. Ceux-ci vivent sur la bonne réputation de leur début mais ont depuis franchement du mal à transcender auditeurs et spectateurs.

dimanche 3 avril 2011

Deaf Rock "All Stars" - La Laiterie, Strasbourg (02/04/2011)



Après un début de soirée 100% Herzfeld avec les prestations de Luneville et A Second Of June, on traverse la rue pour se rendre à la soirée portes ouvertes Scènes d’Ici 2011 à la Laiterie. Autre ambiance ! Quand j’arrive les Deaf Rock Records boys ont investi la grande scène de La Laiterie depuis une bonne dizaine de minutes. Le public, majoritairement très jeune, est composé de nombreux fans et autres groupies. Il faut dire que le set est proposé sous forme d’un "supergroupe" composé de tous les boys (moustachus ou non) de l’écurie Deaf Rock Records. On retrouve sur scène pèle-mêle des Electric Suicide Club, des Colt Silvers, des Plus Guest et des 1984 . Pas trop sûre de reconnaître qui est qui dans ce méli-mélo de jeunes hommes qui s’affairent, sursautent, gesticulent, s’éclaboussent sur scène et ... jouent aussi ! On comprend mieux l’effervescence dans la salle si on cumule les fans de chacun des groupes cela fait déjà du monde. Et puis apparemment les groupes Deaf Rocksemblent avoir un socle important de fans fidèles (cf l’AFFAIRE des votes à répétition qui ont permis au groupe Electric Suicide Club d’obtenir un bon score pour représenter l’Alsace aux Eurockéennes 2011). Quoiqu’il en soit, qu’importe qui est qui, le moins que l’on puisse dire c’est que sur scène ça déménage. C’est à se demander si cette prestation collective à Scènes d’ici n’était pas un prétexte pour que les garçons s’offrent une grande teuf générale. En tout cas ils s’éclatent et le public présent dans la salle tout autant. C’est une sorte de vitrine musicale de son catalogue que Deaf Rock nous offre et c’est peut-être à double tranchant. Chaque morceau présenté est certes d’une efficacité redoutable, joué avec beaucoup de conviction et enflamme les foules. Mais au final, on cerne mal les particularités de chacune des formations et l’ on aurait presque tendance à penser qu’à la limite ils n’ont qu’à rester tous ensemble ces garçons. Pas évident de se faire une idée réaliste sur ce type de présentation donc à creuser lors de prochains concerts. Ce qu’il faut surtout retenir de ces Deaf Rock All Stars c’est leur incroyable énergie et la fraîcheur qui l’accompagne. Voilà de jeunes artistes survoltés par la fougue de leur jeunesse avec en même temps une étonnante maturité dans leur présence scénique. Loin d’être des poseurs ils assurent sacrément sur scène les boys de Deaf Rock Records !
En images ce distrayant teaser :

A Second of June - Le Hall des Chars (02/04/2011)


Dans le cadre de la seconde soirée du Week-End Herzfeld au Hall des Chars, c’est avec un peu de retard sur l’horaire prévu qu’A Second of June investit la salle des colonnes après le passage de la formation Luneville. La soirée marquait la sortie du second et très attendu album du quatuor de pop shoegaze strasbourgeois : Psychodrama. Après un The Inside Law fort prometteur et l’arrivée du groupe dans l’écurie Herzfeld, c’est avec une impatience fébrile que nous attendions depuis déjà plusieurs mois de découvrir le groupe sur scène avec ses nouvelles réalisations. Le second opus qui s’est élaboré tranquillement sous la production bienveillante de Vincent Robert (Electric Electric) ne devrait pas décevoir. [C’est même une certitude, vous pouvez me faire confiance, on en reparlera.] Désirant couvrir aussi une partie de la prestation des garçons de Deaf Rock qui jouaient en parallèle dans la Laiterie non loin, je n’ai assisté qu’à une partie du set. Mais qu’importe, cela m’a suffit pour mesurer l’évolution remarquable du groupe que je découvrais sur scène il y a deux ans lors du festival Scène d’Ici 2009 . [Cocasse clin d’œil d’ailleurs ces Scènes d’Ici 2011 qui se jouaient en face du Hall des Chars.] Dans les progrès scéniques indéniables qui frappent d’entrée de jeu, on peut noter l’assurance de chacun des membres. Il est évident que le nombre de concerts effectués depuis deux ans et l’encadrement sans doute très bénéfique de la team Herzfeld y est pour beaucoup. De plus, le groupe sait qu’il dispose d’un bon lot d’excellents morceaux, voilà de quoi proposer au public un set de belle facture. C’est une délicate atmosphère de dark-pop rêveuse que nous a offert une nouvelle fois A Second Of June. Surfant sur nos nostalgies les plus sombres et empreint d’une légèreté plus actuelle, chaque morceau emporte le spectateur dans des errances indie-pop rêveuses. A Second Of June a vraiment su trouver une belle alchimie entre une rythmique légèrement obsédante, des claviers aériens et un chant-guitare très attachant. De moins en moins fragile et en même temps de plus en plus touchant.