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jeudi 18 août 2011

Bon Iver - Holocene en images

Pour mettre en images l’un des plus beaux morceaux du dernier album de Bon Iver, le réalisateur Nabil Elderkin a choisi pour cadre quelques magnifiques paysages d’Islande dans lesquels crapahute tout en candeur un garçonnet son bâton de marche à la main.
Ce n’est guère étonnant, vue la magie des images du relief torturé islandais, que le National Geographic ait eu hier l’exclusivité de la mise en ligne de la vidéo (même si en quelques heures cette dernière était déjà reprise et diffusée par bon nombre d’autres sites). Grosso modo Elderkin a expliqué au National Geographic sa fascination pour l’Islande : pour lui l’endroit le plus magique existant sur Terre. Ces paysages lui évoquent la planète Mars. Ainsi, lorsque Bon Iver lui a confié la réalisation de la vidéo d’"Holocene", elle ne pouvait prendre place que dans un tel cadre : sauvage et irréel. C’est sur la côte Est dans la région de Vik que la vidéo fut filmée.

mercredi 17 août 2011

Festival La Route du Rock 2011

Edit d'août 2014 
Les photos illustrant cet article ont été perdues dans la migration du site et le crash d'un disque dur... Seul l'écrit reste.

Route du Rock - Saint Malo 12,13,14 août 2011
C’est amusant le pouvoir attractif du festival de la Route du Rock. On hésite parfois à s’y rendre, on se laisse convaincre, quand on y est il nous faut surmonter la pluie, la boue, le froid, la fatigue et des concerts parfois décevants. Exténué(e) on se jure que l’année suivante on ira découvrir des ailleurs musicaux. Et pourtant... tout festivalier malouin quoi qu’il ait vécu durant les trois jours de la Route du Rock connaît l’inévitable "festi-blues". Il nous prend généralement dès le lundi et pour un long moment. On aurait presque la nostalgie des pires galères qu’on y a vécu. C’est le cœur serré que nous prend l’envie folle que tout recommence très vite. Et forcément l’année suivante on y retourne avec toujours autant de plaisir.
On s’y sent bien au Fort Saint-Père. La taille du site où se déroulent les concerts du soir est tellement conviviale. Déjà dans l’après-midi certains se retrouvent sur la plage Bonobo quand d’autres profitent des festivités du Palais du grand large. Cette année mon amie-collègue DissoGirl de DLF était mon hôtesse ce qui m’a permis d’apprécier le festival et ses à-côtés en fort agréable compagnie.
Vendredi, c’est via le net que j’ai suivi cette première journée puisque je n’arrivais en terres bretonnes que pour le week-end. Il faut bien le reconnaître : il s’agissait certainement de la meilleure journée du festival. Déjà en terme de programmation mais aussi parce qu’elle ne fut ni pluvieuse ni boueuse. On retiendra l’émouvant et excellent concert des Electrelane qui ont judicieusement décidé cet été de faire quelques retours sur scène. Suuns a enthousiasmé une bonne part du public. Sebadoh comblait les fans de la première heure et autres groupies de Lou Barlow (Ahhh Dinosaur Jr...). Mogwai a fait du Mogwai ni transcendant, ni décevant. Etienne Jaumet a convaincu alors qu’Aphex Twin semble avoir laissé pas mal de festivaliers perplexes ! Quant à Anika, la Route du Rock a très bien fait de la programmer en premier concert de la première soirée. Comprendra qui voudra.
Samedi, après un petit détour au gite de rêve de nos camarades du "collectif" RootduRock (et  aussi) direction le Fort Saint-Père. C’est en images commentées que vous découvrirez la suite. [Mes neurones n’ayant plus la capacité de faire des belles et longues phrases].
Petite pause écriture, tout simplement parce que je n’ai plus de photos des autres concerts vue la pluie qui ne cessait de tomber. Alors que dire de Cults sinon que c’est aussi frais (pas terrible diront certains) sur scène que sur album. Il ne faut pas attendre plus de ce jeune duo américain sinon la déception pointe inévitablement. Concernant les Blonde Redhead, la perplexité me gagne : découvrant le groupe sur scène, le connaissant à peine au travers de ses dernières réalisations, il m’avait toujours semblé que Blonde Redhead c’était du lourd et du costaud. Est-ce la pluie qui m’a liquéfié le cerveau ? Le groupe ne m’a absolument pas convaincue voire carrément déçue ! Je serais bien allée profiter de Dirty Beaches qui officiait à la scène de la Tour mais une discussion fort passionnante entre Disso et Chryde de la Blogothèque, à laquelle je fus gentiment conviée, m’a retenue bien au sec et se révéla fort instructive sur les récentes améliorations/nouveautés apportées au site. Il ne faut d’ailleurs pas hésiter à s’y rendre régulièrement et pas seulement pour leurs fameux concerts à emporter. Bravant la pluie nous assistons au set de The Kills. Ma dernière fois en live avec le duo Alison Mosshart - Jamie Hince c’était justement sur cette même scène de la Route du Rock en 2009. Le duo semble avoir perdu en magie. Même si les morceaux sont toujours aussi efficaces, il manque le petit brin de folie et la sueur dans les interprétation qui accompagnaient autrefois le groupe. La pluie, la fatigue nous ont HÉLAS, mille fois hélas amenées à quitter le site avant le concert de Battles qui demeurera pour tous ceux encore présents au Fort la performance la plus phénoménale de tout le festival. Le concert est enfin visible sur Arte Live Web. Demi déception de mon côté puisque le groupe a l’excellente idée de passer en concert à La Laiterie de Strasbourg le 12 septembre prochain.
C’est dimanche et c’est reparti pour mon compte-rendu façon soirée diapos !
Aparté pour signaler la gentillesse particulière des responsables du label Monopsone Records qui viennent tout juste de sortir le second album des toulousain de Növo dont je compte parler dans quelques temps. C’est aussi l’occasion, comme à chaque festival, de passer faire un petit coucou à Clément qui gère avec ses collègues (dont Adeline absente pour cette édition) admirablement le label Another Records. C’est chez Another Recordsqu’on retrouve entre autres les facétieux et talentueux The Finkielkrauts. Était aussi présent le label Humanist Records.
Nouvel aparté pour évoquer le cas Fleet Foxes. C’est un peu l’incompréhension qui m’envahit tant ce groupe est apprécié par des festivaliers fanatiques qui reprennent à tue-tête les morceaux joués sur scène. La prestation qui s’offre à moi me laisse de marbre. Je ne suis ni émue ni impressionnée par les morceaux folks sans doute de qualité que le groupe de Seattle délivre. Sans doute une question de goût. On s’en remettra.
Mon festival édition 2011 prend fin sur Dan Deacon, les plus courageux profiteront d’un set visiblement fort efficace de Mondkopf. Les pros, VIP et bénévoles pourront poursuivre l’aventure jusqu’au petit matin lors d’une After apparemment mémorable. Voilà c’est fini comme dirait l’autre. Il nous reste quelques morceaux de boue sur nos bottes qu’on n’a pas envie de nettoyer. Paradoxalement malgré une programmation qui s’est révélée de qualité inégale voire décroissante sur les trois journées, la pluie du samedi, la boue marécage du dimanche, cette édition 2011 restera comme l’un des meilleurs souvenirs de mes virées en terres malouines. L’année prochaine nous serons encore nombreux à nous laisser tenter par l’aventure musicale et humaine que nous procure la désormais mythique Route du Rock.


Des concerts à revoir sur ArteLiveWeb.
Des photos absolument fantastiques à voir chez Surveyor.
Des interviews en vidéo chez GrandCrew.
A surveiller des "je-ne-sais-pas-trop-quoi" décapants à venir sur La Blogothèque.

mercredi 10 août 2011

Josh Homme & son désert intime : No Reservations

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No Reservations : "Tony explores the musical culture of the Californian High Desert." Émission diffusée le 8 août 2011 disponible sur iTunes Store USAseulement ! (cf fin d’article)
No Reservations d’Anthony Bourdain est l’un des programmes phares de Travel Channel : chaîne d’évasion et de voyages qu’il est apparemment impossible de capter en dehors des USA. Cela fait déjà quelques années qu’Anthony Bourdain, écrivain, bon vivant, voyageur à la curiosité infinie convie ses spectateurs dans des périples fascinants. Il y a 4 ans il rencontrait une première fois les Queens Of The Stone Age avec à la clé une émission aux allures de show télévisé de noël complètement farfelu. Pour ce nouvel épisode c’est seul son ami Josh Homme qu’il retrouve. Le leader des QOTSA (mais aussi fondateur de KYUSS et membre des Eagles Of Death Metal) nous offre une visite dans l’intimité de son désert du sud de la Californie. Originaire de Joshua Tree (qui n’est pas seulement un parc national ou le nom du cinquième album des U2), Josh passe la majeure partie de son temps dans cette région aride, prenant ses bases avec ses différentes formations dans le mythique studio d’enregistrement Rancho de la Luna. N’oublions pas que Josh est à l’origine d’une série de productions musicales collectives intitulées The Desert Sessions totalement habitées par l’atmosphère du désert des Mojaves.
Au cours des 42 minutes d’émission Josh Homme entraine Anthony Bourdain dans différentes lieux pittoresques. On y a mange beaucoup, on se goinfre même (pas étonnant que le tour de taille du leader des QOTSA connaisse une croissance exponentielle ces dernières années). Que ce soit dans le restau-bar-concerts Pappy & Harry’s Pinoneertown Palace où ont joué lesQOTSA mais aussi les Arctic Monkeys invités par Josh Hommejusqu’au restaurant plus "huppé" Lord Fletcher à Palm Spring en fin d’émission : on mange bien et les amateurs de viandes rouges sanguinolentes pourront se pourlécher les babines avec quelques gros plans sur les énormissimes pavés de bœuf qu’ingurgite notre rock star. Mais il n’y a pas que la bouffe dans la vie, il y a aussi l’insolite. Tout d’abord des lieux vraiment étonnants comme cette brocante hallucinante en plein désert avec sa faune particulière où Josh et Anthony acquerront deux têtes (à coiffer ?) de poupées géantes. Ensuite direction boulot au Rancho de la Luna où Josh et Anthony partent rejoindre David Catching des Eagles of Death Metal etPatrick Hutchinson dit Hutch et ingénieur du son attitré des différents projets de Josh. C’est une évidence que le Rancho de la Luna est un lieu magique pour quiconque voudrait composer ou enregistrer des morceaux rugueux. Pendant que les musiciens travaillent Anthony Bourdain nous propose rapidement quelques recettes personnelles. Autre escale amusante :Josh et Anthony se rendent dans un dôme isolé construit dans les années 60 par un scientifique voulant observer des effets géomagnétiques, il est aujourd’hui la propriété de deux nanas un peu bizarres qui pratiquent des techniques de relaxation façon new-age. Autre lieu "spécial" : un édifice aux couleurs pétantes construit en plein désert par une illuminé fan de Dieu. Pour finir le duo rock & roll nous mène dans l’un des plus importants domaines viticoles de ce sud californien : la magie d’une oasis (alcoolisée) verte au milieu des étendues sableuses. On y suit les préparatifs et la dégustation d’un festin local extrêmement copieux. Quand Josh confie que ses acolytes du Rancho de la Luna, Dave et Hush, sont végétariens on comprend mieux pourquoi le leader des QOTSA a profité de la présence d’Anthony Bourdain pour s’empiffrer d’autant de viandes en leur cachette. L’émission se termine sur une soirée chaleureuse au Rancho de la Luna en compagnie des musiciens végétariens pour lesquels Josh et Anthony ont préparé un repas des plus légers. [On notera la manière toute particulière de Josh pour mélanger la salade de chou rouge !].
Autant dire que cette escapade dans le désert de Mojave au son des morceaux de QOTSA est une réjouissance dont on ne se lasse pas. Les décors sont magnifiques, on peut regretter quelques tentatives de réalisations de plans HDR un peu kitsch mais finalement dans cet havre pour aventuriers et hippies en tout genre cela n’apparaît pas si décalé.
Étant donné que pour toute personne vivant hors USA il est impossible de récupérer de façon légale cette émission (J’ai bien voulu l’acheter. Il faut déjà réussir à intégrer le iTunes shop USA et là au moment de payer on vous dit que "ben non ma petite dame, on ne peut acheter dans iTunes USA que si l’on est domicilié aux USA. Mazette !), je vous conseille d’aller faire un tour par .