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lundi 28 novembre 2011

She Keeps Bees - Dig On

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album réalisé le 19 juillet 2011
disponible à l’achat via Bandcamp
Ce mardi 29/11 le duo rock She Keeps Bees est de passage au Mudd Clubb, c’est l’occasion de revenir sur leur album Dig paru l’été dernier. Leurs précédentes réalisations révélaient le rock diablement sexy du duo Jessica Larabee & Andy LaPlant. A la manière de The Kills (Comparaison facile mais d’une évidence folle.) le groupe possède des compositions rock binaires tout aussi redoutables ("Vulture" parmi d’autres). Mais ce n’est pas tout ! Même si les morceaux les plus énergiques séduisent d’emblée, c’est avec des titres plus groove et proches d’un blues rock que She Keeps Bees atteint une forme de délice et volupté sonores. Leur musique fiévreuse et les interprétations tout en sensualité et rudesse nous transportent insidieusement. Du basique lascif dont on ne se lasse pas.

En écoute :

dimanche 27 novembre 2011

Hermetic Delight - Mudd Club, Strasbourg (26/11/2011)

Photo Lomography Corporation

Il n’y a pas que faire des cascades, jouer les apprenties-déménageuses ou errer à la déchèterie dans la vie [mes intimes comprendront], il y a aussi bouger ses fesses jusqu’au Mudd Club ! Étant donné les programmations (fort attrayantes) qui se succèdent dans le bar "à la mode" des soirées indé strasbourgeoises, difficile de ne pas y retourner régulièrement. Alors soyez à l’affût des concerts qui s’y déroulent, les évènement ne sont pas toujours matraqués via Facebook ou autres médias sociaux, le mieux est de passer régulièrement jeter un œil sur les flyers mis en ligne sur le site du Mudd Club. L’endroit est vraiment chaleureux, l’ambiance sympathique et même les qui-boivent-pas et les pas-à-l’aise-dans-les-bars s’y sentent bien. Autant dire que la motivation pour retrouver Hermetic Delight en concert dépassait toute fatigue ou déprime saisonnale. Cela fait déjà une bonne année qu’on ne cesse de croiser et d’écouter cette formation strasbourgeoise dont les concerts attirent toujours un public en nombre. Il faut dire que les 2 filles et 3 gars se donnent à fond sur scène. Il y a quelques mois Hermetic Delight sortait son premier album Universe Like Thousands of Red Alternatives [Je dois en parler, il faut que j’en parle, j’en parlerai.]. Chez Hermetic Delight on apprécie les compositions soignées, les ambiances riches en guitares électriques avec quelques montées rappelant certaines belles époques "curistes", la basse toujours aussi efficace et Delphine à la batterie qui ferait rougir bien des garçons tant elle impressionne par son énergie. Hermetic Delight en concert c’est aussi, surtout(?), la présence d’une chanteuse à la personnalité aussi marquée que son chant. Personnellement je suis plutôt fan des interprétations de Zey K et charmée par son timbre et sa manière de chanter. Disons que l’atoutZey K qui contribue à l’identité du groupe ne doit pas à un moment effacer la qualité des compositions par des interprétations parfois trop "habitées". C’est souvent le cas pour des groupes qui justement ont des morceaux peu attrayants à la base que l’on masque derrière une interprétation excessive. Là ce serait dommage de tomber dans ce travers. Le groupe est relativement jeune, chaque concert permettant à chacun de mieux trouver ses marques. Avec un léger ré-ajustage on devrait toucher l’équilibre parfait. Le concert fut comme toujours puissant et bien réjouissant.

vendredi 25 novembre 2011

Zulus - Kills Gemini Dead 7"

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EP sorti en mai 2011 chez Neck & Tongue
A la recherche d’un bon remède pour traverser sans heurt cette période hautement dévastatrice de fin d’année, c’est du côté de New-York que les pauvres âmes de mon espèce peuvent se perdre et tenter de puiser quelque énergie salvatrice. 
Aleksander Prechtl et Daniel Martens ont démarré Zulus en duo il y a un avant d’être rejoints par deux autres acolytes. Voilà du post-garage bien brut et qui fait du bien. Le groupe n’évolue pas dans la grande finesse et n’hésite pas à sortir l’artillerie lourde. C’est presque un peu la même recette qu’ils nous déclinent à l’infini. Peu importe : on n’écoutera pas Kills Gemini Dead en galante compagnie au coin du feu mais plutôt poussé par le besoin de se secouer les neurones et de purger une cervelle bien trop encombrée. En cela les quatre morceaux de cet EP énervé se révèlent puissamment efficaces. A noter : le groupe s’affaire à la préparation de deux nouveaux EP.
Une vidéo qui réveille :

En live :

jeudi 24 novembre 2011

Gonjasufi - Demonchild (vidéo) etc.


Grand lauréat du Top des Blogueurs 2010 (En 2011 il n’y aura point de top... des blogueurs ou autres ce qui n’est pas plus mal), le mystique et surtout complètement barré Gonjasufi nous revient cette fin d’année avec tout d’abord la diffusion de The Ninth Inning EP en écoute et téléchargement via Soundcloud. La vidéo du morceau "Demonchild" est visible depuis ce début de semaine. Voilà de quoi patienter jusqu’à la sortie de l’album MU.ZZ.LE prévue le 23 janvier 2012 chez Warp Records. Un premier extrait, le morceau "Nikels and Dimes" est d’ailleurs distribué depuis quelques jours.
Gonjasufi persiste dans une forme de hip hop bizarroïde et hautement hallucinatoire. Ses morceaux ne sont pas dénués d’intérêt et offrent toujours des ambiances fort intrigantes. Pourtant il n’est pas évident de croire en la sincérité d’un bonhomme toujours aux limites du grand n’importe quoi. Quoi qu’il en soit Sumach Ecks a su créer un personnage atypique et si imposture il y a, elle demeure toujours aussi captivante.

La vidéo de Demonchild :


The Ninth Inning EP

Premier extrait de l’album MU.ZZ.LE : 

dimanche 20 novembre 2011

We Are Augustines tout en sueur au CMJ 2011

Des canadiens basés à New York, voilà qui sont We Are Augustines. Leur premier album, Rise Ye Sunken Ships, est sorti il y a quelques mois créant un petit buzz dans le milieu indé US. Des morceaux qui ne sont pas des plus originaux mais quelques-uns au fort potentiel "tubesque" sympathique. Le 19 octobre dernier le groupe proposait un concert à The Ace Hotel de New York filmé par la radio KEXP. Un peu de chemise à carreaux, un beau (?) chapeau, beaucoup d’énergie et un Billy McCathy dégoulinant de sueur : voilà un bon remède pour démarrer cette semaine de froideur automnale.
Un extrait du concert en images :


Concert en écoute intégrale (téléchargeable par clic droit enregistrer la cible du lien sous) ICI

mardi 15 novembre 2011

Leila - (disappointed cloud) anyway

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Elle est fantastique Leila Arab. Véritable magicienne de l’electronica, découverte sur le tard lors d’un concert à la Laiterie de février 2009, la jeune femme s’apprête à sortir un nouvel album faisant suite au très réussi Blood, Looms And Blooms paru en 2008. U&I sera disponible dès le 16 janvier 2012 chez Warp Records. D'ores et déjà Leila nous offre en téléchargement ce premier extrait sur lequel on retrouve "le chant obsédant du producteur berlinois Mt.Sims." Une version vinyle 12" sera disponible dès le 12 décembre qui inclura deux titres inédits et un instrumental qui ne figureront pas sur l’album U&I.

dimanche 13 novembre 2011

Esben and the Witch - Hexagons EP

Album disponible en numérique depuis le 07 novembre 2011 chez Matador Records

Présentation originale pour ce nouvel EP d’Esben and the Witch, c’est dans un cinéma de Brighton que 6 fois/j durant 6 jours le groupe a joué Hexagons en public (soit 36 concerts pour ceux qui ne maîtriseraient plus leurs tables). Découverts en 2009, Esben and The Witch offraient avec leur première réalisation 33 et l’EP Marching Song une musique riche en exaltations sombres et captivantes. L’album Violet Cries sorti en début d’année fut le prélude d’un désamour qui n’en finit plus. Voilà l’EP que j’aurais préféré ne jamais écouter. Hexagons endort carrément l’auditeur. Ce n’est même pas de la déception à ce niveau-là mais l’incompréhension la plus totale. On a du mal à croire que ce sont les mêmes personnes qui officiaient sur les premières réalisations qui sont les auteurs de cette œuvre hautement soporifique. Il y a pourtant quelques jolies mélodies et une voix toujours aérienne. Mais à trop vouloir nous faire monter au ciel c’est dans les bras de Morphée que l’on nous mène. On pense aux Cocteau Twins (mais pas pour leurs meilleures réalisations hélas). Les morceaux ne sont pas complètement mauvais mais quand on se souvient des réelles capacités du groupe il y a de quoi rester frustré.


Esben and the Witch - Hexagons EP


Album disponible en numérique depuis le 07 novembre 2011 chez Matador Records

Présentation originale pour ce nouvel EP d’Esben and the Witch, c’est dans un cinéma de Brighton que 6 fois/j durant 6 jours le groupe a joué Hexagons en public (soit 36 concerts pour ceux qui ne maîtriseraient plus leurs tables). Découverts en 2009, Esben and The Witch offraient avec leur première réalisation 33 et l’EP Marching Song une musique riche en exaltations sombres et captivantes. L’album Violet Cries sorti en début d’année fut le prélude d’un désamour qui n’en finit plus. Voilà l’EP que j’aurais préféré ne jamais écouter. Hexagons endort carrément l’auditeur. Ce n’est même pas de la déception à ce niveau-là mais l’incompréhension la plus totale. On a du mal à croire que ce sont les mêmes personnes qui officiaient sur les premières réalisations qui sont les auteurs de cette œuvre hautement soporifique. Il y a pourtant quelques jolies mélodies et une voix toujours aérienne. Mais à trop vouloir nous faire monter au ciel c’est dans les bras de Morphée que l’on nous mène. On pense aux Cocteau Twins (mais pas pour leurs meilleures réalisations hélas). Les morceaux ne sont pas complètement mauvais mais quand on se souvient des réelles capacités du groupe il y a de quoi rester frustré.

mercredi 9 novembre 2011

Girl In a Coma - Exits & All The Rest


album sorti le 01 novembre 2011 chez Blackheart Records
Et revoilà les trois plus grandes fans des Smith qui firent quelques premières parties de tournées de Morrissey. Pourtant, ces brunettes originaires de San Antonio (Texas) n’évoluent pas du côté d’un revival nostalgique new-wave. C’est plutôt aux abords du rock alternatif et des ambiances électriques qu’elles aiment se perdre. Même si Exits & All The Rest est un chouïa plus sage que leurs précédentes réalisations, l’aridité suave liée aux racines mexicaines des sœursDiaz transparaît à chaque morceau (même pour les plus mous du genou...si si). Autant être honnête peu d’entre nous garderont en mémoire cet album. Malgré tout, des filles qui font un rock à la fois nerveux sans rentrer dans la caricature "filles couillues" (terme un peu cru mais parlant) y mêlant quelques soupçons d’un pop-rock plus léger voilà qui n’est pas des plus désagréable à offrir à des tympans parfois fatigués et blasés.
En écoute :


En vidéo officielle :

lundi 7 novembre 2011

PNEU - Stimultania, Strasbourg (06/11/2011)


Photo Polaroid Corporation

Un dimanche soir au Stimultania. Un festival : Musiques volantes. Un groupe surpuissant : Pneu ! Un qualificatif qui colle à la peau de ce duo math rock comme la sueur au front de ses deux protagonistes. Le compte-rendu sera succinct et un peu télégraphique [pour cause de vies multiples et de temps réduit en conséquence]. Comme d’habitude Pneu aime jouer sur l’intime mais de l’intime un peu bourrin : on s’aime, on s’adore, on se fait mal. On se colle, on se mélange jusqu’à devenir une entité monstrueuse mue par les seules rythmiques et autres saccades que le groupe délivre sans temps mort. La musique nous pénètre (au sens propre) jusqu’à faire vibrer nos corps, nos coeurs et nos oreilles. L’expérience est d’autant plus intense que le confinement du Stimultania et la chaleur due au public nombreux s’ajoutent à la violence des morceaux proposés. C’est intense, rude parfois, flirtant même à la limite du supportable (Je crois que je n’ai plus l’âge de tels bouleversements sonores à l’heure d’un thé dansant.). Et pourtant, on prend un plaisir certain à se laisser violemment chambouler par deux types en short qui maltraitent guitare et batterie. On se découvre des tendances masochistes. Fais-moi mal : j’adore ça !Pneu décape, Pneu secoue ardemment et l’on en redemande.

samedi 5 novembre 2011

Civil Civic - CEAAC, Strasbourg (04/11/2011)

Civil Civic autre concert
Ce 04 novembre 2011 fera date dans les annales des soirées de concerts strasbourgeois. Il y a ceux qui pourront dire des trémolos dans la voix : "Hé ben nous, ce soir-là : on y était !" et les autres. Chez le public ado il s’agira d’évoquer un concert de Matt Pokora au Zénith de Strasbourg quand d’autres, adeptes de tranquillité sonore et d’atmosphères sombres, se souviendront d’un Timber Timbre à la Laiterie. Mais les meilleurs d’entre-nous, les plus perspicaces, les plus chanceux aussi, se rappelleront que c’est dans un CEAAC bien rempli qu’ils ont pu profiter (découvrir pour beaucoup) le duo australien qui déménage les tympans de manière époustouflante : Civil Civic. Sèche tes larmes l’ami si tu n’y étais pas, pourtant ce n’est pas faute de t’avoir prévenu : avec une réalisation de la trempe de Rules nous pouvions nous attendre à un concert ultra-puissant.
Dans le cadre de la seizième édition du festival Musiques Volantes, la fédération Hiéro Strasbourg avait programmé Civil Civic dans la galerie d’arts CEAAC. Grand espace pour peu de matériel finalement, le duo usant d’une basse+guitare+boîte à rythmes+mini synthés (liste non exhaustive). Les australiens tournent dans le monde entier depuis un bon moment et cela se ressent immédiatement. Déjà par le plaisir qu’ils ont de délivrer un set survolté mais aussi par l’aisance et le naturel dont ils font preuve dans l’enchainement des titres (anciens et nouveaux) qu’ils nous offrent. Petites angoisses personnelles au démarrage quant au son, Civil Civic joue fort et flirte avec la saturation. Dans les limites du raisonnable c’est appréciable mais quelques expériences pénibles avec d’autres artistes en d’autres lieux pouvaient présager du pire. En fait non, les morceaux et l’énergie délivrée réussirent à s’imposer sans anicroches. Belle montée en puissance durant l’heure de concert où l’on a pu apprécier quelques moments musclés, forcément prévisibles, avec les morceaux "Run Overdrive", "Less Unless" ou encore "Street Trap". Soirée décoiffante, de quoi maintenir la forme pour un mois de novembre à l’actualité scénique dense.
Pour le plaisir de revivre un peu l’instant, en live ça ressemble à ça :

jeudi 3 novembre 2011

Civil Civic - Rules


sortie prévue le 07/11/2011 en auto-produit

On a tous autour de nous un gugusse qui nous fait une petite déprime de novembre. C’est simplement qu’il n’a pas encore eu la chance de croiser la route de l’album Rules des Civil Civic en écoute sur le net depuis quelques semaines.
Le moins que l’on puisse dire avec Civil Civic c’est que nous ne sommes jamais déçus ! Depuis le temps que ces deux énergumènes énervés nous ravissent à coup d’EPs démentiels ou de concerts inoubliables il était temps que leurs efforts se concrétisent par la sortie d’un premier album.
Entièrement produite par les ventes des EPs, cette réalisation que nous offre Civil Civic n’en est que plus remarquable. Loin d’être un album au rabais, on retrouve là les quelques (trop rares) tueries musicales dont on s’abreuvait en boucle depuis de nombreux mois ("Run Overdrive" ou "Less Unless"). Pour le reste la recette est tout aussi efficace : le groupe use d’une nervosité et d’une déferlante rock qui s’abat sur l’auditeur dès les toutes premières notes. Certains titres font également la part belle aux guitares mélodiques rappelant presque The Cure période Wish [Je ne délire pas, d’autres ont noté aussi ces similitudes.]. Sacré album que ce Rules dont l’écoute est un ravissement sans fin. Autant dire que pour ceux qui auront l’opportunité d’en profiter en live c’est à NE SURTOUT PAS rater !
En écoute :

mercredi 2 novembre 2011

Timber Timbre - Creep On Creepin’ On

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album sorti le 04 avril 2011 chez Arts & Crafts
Timber Timbre tient un peu de la révélation sur le tard. Les étranges folkeux canadiens menés par un Taylor Kirk aux fascinations obscures sortaient au printemps dernier leur quatrième album. C’est avec la réalisation éponyme précédente que le groupe s’est forgé une belle réputation notamment avec le tubesque "Demon Host". Amusant comme on peut rester ancrer sur quelques préjugés du style Timber Timbre très peu pour moi. Des écoutes vraiment trop distraites de quelques morceaux peu attrayants pour s’y attarder sérieusement, une unanimité autour du groupe un peu suspecte, il n’en faut parfois pas plus pour se mettre en quête d’autres découvertes. C’est la venue prochaine de Timber Timbre dans la capitale alsacienne qui titille de nouveau l’envie d’en connaître plus sur ceux qui furent un temps présentés comme des à-la-manière-de Bon Iver (sans doute parce qu’eux aussi ont réalisé leurs deux premiers disques tout seuls dans leur coin). Apparemment, de ce que j’en lis ici ou là, Creep On Creepin’ On n’est pas à la hauteur du précédent opus. Pourtant on tient là quelques titres percutants : sombres, mélancoliques avec juste ce qu’il faut de névrose. Tout ne s’écoute pas avec le même plaisir, l’album présente par moments quelques côtés barbants des plus pénibles. Reste à espérer qu’en live la profondeur des interprétations à la Cohen et les atmosphères dark folk blues l’emportent sur une lassitude ou l’endormissement qui nous guette au détour de certains morceaux.
En écoute :

mardi 1 novembre 2011

Dirty Beaches - Stimultania, Strasbourg (31/10/2011)


Pendant que les p’tits zenfants erraient dans les rues de Strasbourg déguisés en sorcières, squelettes et autres zombies, c’est un bien joli monstre qui attendait notre venue à la galerie Stimultania. Dans le cadre du Festival Supersound 2011Hiero Colmar avait prévu une soirée rock & roll étrange avec la présence du ténébreux Dirty Beaches.
Franchement on se demande pourquoi tout le monde se pâme devant Alex Zhang Hungtai (c’est le vrai nom de Dirty Beaches). Bon ok : il a un joli profil, une mèche brune qui lui cache la moitié du visage [air sombre et mystérieux... miam], une petite moustache, des bras musclés et des tatouages assez sympas... mouais mouais... Ok*bis* : il a une présence scénique assez attractive, un déhanché pas désagréable et une voix qui semble hantée par les fantômes d’Elvis Presley ou de Jim Morrison. Franchement j’comprends pas ce que que tout le monde lui trouve : AUCUN effet sur moi ... enfin presque aucun effet ! On se dit que le jeune homme suscite depuis des mois un engouement un peu exagéré, que sa présence dans la plupart des festivals d’été ou tout récents (Ce fut un artiste du Pitchfork festival à Paris) tient plus du buzz qu’autre chose. Vu le monde présent hier soir à la galerie Stimultania [certains le regretteront, d’autres s’en réjouiront] l’enthousiasme à venir l’écouter ou le découvrir ne faiblit pas. Finalement on comprend assez vite que Dirty Beaches dégage un charme non seulement physique mais tout aussi musical devenant bien vite ravageur. Il y aura toujours des réfractaires, des qui resteront hermétiques aux quelques prouesses de l’artiste. Il faut pourtant reconnaître qu’un concert de Dirty Beaches a un petit quelque chose d’atypique. Avec quelques boucles, sa guitare, la présence d’un musicien saxophoniste le Taïwanais Canadien d’adoption crée des ambiances diverses parfois inquiétantes ("Black Nylon"), limites crooner sur "Lord Knows Best" ou complètement sauvages avec dans les rappels une interprétation débridée de "Sweet 17". Concernant l’interprétation parfois habitée, je craignais le "trop", le limite caricatural. Dirty Beaches sait user avec parcimonie des moments où il fait revivre quelques fantômes sixties pour vite reprendre une posture plus discrète et actuelle dissimulé derrière sa longue mèche noire. C’est un set bien souvent énergique et lumineux que nous a offert le charmant garçon. Trop lumineux mais cette fois du côté de la salle pour quelques spectateurs plutôt friands des lieux obscurs tel le Mudd Club [Au passage s’y jouent ce soir dès 20h30 les concerts Crash Normal et Barehands.] Cela ne m’a guère gênée, bien au contraire : il aurait été dommage de ne pouvoir profiter au maximum des atouts sonores et visuels offerts hier soir par un Dirty Beaches en belle forme.

En dernier album Dirty Beaches ça donne cela :