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mardi 26 octobre 2010

Hermetic Delight+Des Ark+Movie Star Junkies+Les Trucs - Le Molodoï, Strasbourg (25/10/2010)


C’est une très belle programmation, pour ce premier lundi des vacances scolaires, que nous proposaient trois associations strasbourgeoises :Assonance, Pelpass ainsi que les Les Enfants de la Pluie. Quatre groupes du genre plutôt expressifs étaient au programme en provenance de France, des Etats-Unis, d’Italie, et d’Allemagne. Le public avait répondu présent, malgré une soirée en début de semaine, remplissant aisément un Molodoï aux ambiances fort chaleureuses. Chose absolument extraordinaire, dont on ne peut que se réjouir, les horaires de programmation ont été tenues au quart d’heure près malgré quelques soucis techniques et une réorganisation des ordres de passage des différents groupes.

Hermetic Delight ouvre la soirée. Il s’agit d’une formation récente strasbourgeoise, cosmopolite qui offre des morceaux rock où l’on reconnaît parfois quelques influences new-wave notamment dans le jeu de guitare, de basse et quelques mélodies rappelant The Cure. La chanteuse Zey K est assez impressionnante dans ses interprétations. Elle possède une présence scénique indéniable qui apporte beaucoup à l’identité du groupe.

C’est ensuite au trio américain Des Ark d’investir le Molodoï. Là encore honneur aux femmes et quelle femme ! Aimée Argote n’est pas du genre à passer inaperçue et sait plutôt mener son set magistralement. C’est une petite bonne femme qui fait quasiment corps avec sa guitare. Elle n’hésite pas à se fondre dans le public guitare en avant telle une Joe Haege (31 knots) au féminin. N’allez pas croire qu’elle se la joue camionneuse, Aimée sait aussi interpréter les morceaux de son groupe avec une douceur toute énergique.

Lorsque les Movie Star Junkies prennent place, on ne se doute pas qu’il s’agit là de la formation la plus époustouflante de la soirée. La scène indépendante italienne est vraiment bien étonnante après la découverte In Zaïre il y a quelques semaines, voilà des turinois qui n’hésitent pas à s’aventurer depuis le rock garage jusqu’aux contrées folk-blues. C’est un peu un méli-mélo presque indigeste que nous proposent les italiens : on se croirait parfois entendre des intonations des Pogues qu’on aurait croisées avec les riffs sombres d’un Gun Club. Imaginez donc un mélange Shane Mc Gowan etJeffrey Lee Pierce sur un même morceau : bizarre en effet. C’est en tout cas l’impression que l’on ressent au détour de certains morceaux. Le groupe offre une belle présence scénique et un enthousiasme communicatif.

Pour terminer, c’est un duo allemand qui s’installe au beau milieu de la salle. Les Trucs c’est un groupe à accessoires. Y en a partout des choses et des machins, c’est un peu comme chez moi : un gros bordel. Eux-mêmes sont affublés d’accessoires bizarres et déambulent autour de leurs appareils au son d’une dance floor punk rigolote et jouissive. Autant être honnête des paroles en allemand et des sonorités électroniques farfelues au cœur de la nuit c’est amusant quelques instants mais ça fatigue vite une quasi quadra ! Le jeune public du Molodoï aura très certainement adoré.

lundi 18 octobre 2010

Trentemøller - La Laiterie, Strasbourg (17/10/2010)


Trentemøller en concert c’est d’abord une performance visuelle assez réussie avec des cages faites de bandes de simili cuir qui se lèvent ou se rabaissent en cours de concert. Ces animations créent ainsi des espaces presque labyrinthiques au sein desquels on retrouve les principaux musiciens qui accompagnent le Dj danois. On apprécie les volumes qui se forment, se décomposent et les effets lumineux s’associant à ces différents mouvements.

Pour ce qui est de la performance sonore, Trentemøller mène sont set avec propreté, trop propre sans doute, sans inattendu ni surprises. Les morceaux du dernier album Into The Great Wide Yonder sont bien représentés dans la set liste du concert. C’est avec plaisir qu’on retrouve des morceaux comme "The Mash and the Fury" ou le très réjouissant "Silver Surfer, Ghost Rider Go !!!" qui électrise la grande salle de La Laiterie réduite pour moitié par un rideau couvrant les gradins. Les quelques titres interprétés par une des jeunes femmes accompagnant le DJ sur scène séduisent moins les non initiés à la discographie de Trentemøller. Pour les aficionados, le concert était sans doute très réussi avec ces phases nettement plus calmes. De mon point de vue, les passages moins enlevés créaient des ruptures plutôt déplaisantes. Rien de transcendant ou d’époustouflant dans tout cela à part le sentiment d’avoir assisté à une prestation soignée et impeccable. Voilà qui n’est déjà pas si mal.



dimanche 17 octobre 2010

In Zaïre - Stimultania, Strasbourg (16/10/2010)


In Zaïre se produisait hier au Stimultania dans le cadre des programmations éclectiques Komakino. Je me doutais que les trois garçons d’In Zaïren’étaient pas africains mais le fait qu’ils puissent causer italien m’avait complètement échappé. In Zaïre est donc une formation transalpine des plus percutantes. Sur fonds d’images et films ethniques d’Afrique qui nous sont projetés à un rythme endiablé, avec par moment quelques effets stroboscopiques, le groupe offre une puissance sonore rappelant les musiques tribales les plus folles. C’est une ambiance particulière qui se créé entre ces images presque indescriptibles aux tons sanguins défilant sans temps morts, ces sonorités africaines parfois arabisantes et complètement psychédéliques, ces percussions qui nous pénètrent et transcendent les corps. Jolie prouesse pour ces jeunes italiens de ressusciter le temps de quelques morceaux les esprits fantasmatiques des plaines zaïroises en plein centre-ville strasbourgeois.

dimanche 3 octobre 2010

d.v.d - Stimultania, Strasbourg (29/09/2010)


L’association Komakino proposait mercredi dernier une prestation fort ludique dans un Stimultania qui se prêtait parfaitement à ce genre d’évènement. Le trio nippon d.v.d nous présentait un concert tout public mêlant habilement sons, rythmiques et visuels.
d.v.d comme ce nom le laisse deviner signifie drum - video - drum. En effet, trois personnes constituent ce groupe : deux batteurs, Itoken et Jimanica qui officient de part et d’autre d’un écran maîtrisé par le programmateur visuelTakashi Yamaguchi. Quand ce dernier n’est pas plongé derrière son ordinateur pour nous faire profiter d’imbrications d’images à la fois simples et fantastiques, on le voit jouer des manettes ou autres tablettes numériques prêts à enchanter petits et grands. Sur fond de musiques électroniques qui remémorent des décennies de sons bien connus des fanatiques de jeux vidéos en tout genre, le duo de batteurs égraine une rythmique efficace qui joue malicieusement avec les visuels qui défilent sur grand écran. Chaque morceau offre une lecture accessible à tout public : on semble naviguer dans un univers enfantin sans la moindre niaiserie pourtant. Les prouesses techniques et sonores charment une partie du public quand d’autres retrouvent leur âme poétique d’enfant. Car c’est là que réside toute la magie d’un tel concert. Il ne s’agit pas d’assister seulement à une performance de sonorités électroniques et d’images faites de formes ou illusions géométriques qui gesticulent. Les membres ded.v.d plongent le spectateur dans une poésie moderne où des gouttes, qui pourraient être de mercure, se transforment joyeusement et où des tâches de peinture prennent vie offrant pour ces premières soirées d’automne quelques souvenirs printaniers.
En vidéo (du site officiel) :