Festival Rock en Seine - Journées du 22 et 23 août 2014
Mode flemme c'est déjà ne faire que deux jours sur trois. Vendredi et Samedi ont été les journées retenues malgré un concert de Queens of The Stone Age en fermeture de festival extrêmement tentant pour la journée de dimanche.
Vendredi rapido...
Les super chanceux du vendredi furent Cage The Elephant. Suite à l'annulation de dernière minute de Volbeat, les voilà qui ouvrent le festival sur la grande scène. Les américains n'ont pas boudé leur plaisir. Leur concert fut énergique et électrisant pour accompagner l'arrivée des festivaliers sur le site.Elles sont suédoises, très énervées sur scène, autant dire que Tiger Bell déploie beaucoup d'énergie avec des morceaux déjà fort convaincants sur disque. Pégase ne m'aura pas beaucoup transporté. Traams se montre nettement plus bruitiste en live que sur disque. Un peu dommage à mon goût. Les Crystal Fighters ne m'ont pas déçue. Les joyeux doux dingues anglo espagnols ont su mettre une ambiance bon enfant et distiller une bonne humeur faisant vite oublier les premières gouttes de pluie. Le concert de Blondie me rappelle cruellement que moi aussi j'ai beaucoup vieilli. The Hives ont proposé un show exceptionnel : ils ont joué leurs morceaux les plus percutants, charisme exceptionnel, aucun temps mort. Un concert parfait, l'un des meilleurs de ce premier jour de festival. Dans la série "Faites ce je dis, pas ce que je fais" mon ratage le plus honteux pour cause de fatigue intense (et de flemme aiguë de retraverser le site) sera le concert de Royal Blood. Et pourtant ce n'était pas faute de l'avoir recommandé à tout le monde. Bien évidemment leur prestation a été aux dires des présents une véritable tuerie.
C'est, pour finir, devant un public archi conquis que les Arctic Monkeys ont proposé un concert bien sage. Aucune déception chez les fans : c'est à leur image. Les britanniques nous ont offert un show rodé dédié aux grands hits. Il n'y a pas beaucoup de mouvements sur scène, c'est une autre forme de charisme qui habite Alex Turner. Aucune déception pour ma part surtout quand on est témoin de l'enthousiasme de sa progéniture en mode groupie.
Samedi rapido...
Arrivée sur les douces notes de la moon pop de Dorian Pimpernel, celle-ci ne m'aura pas beaucoup transportée ni charmée. Sur une scène toute proche, Junip (le groupe de José Gonzales) offre une folk légère et élégante. Celui qui ce second jour a l'honneur de démarrer sur la grande scène est l’impressionnant St Paul accompagné de ses Broken Bones. Le chanteur et ses musiciens font une démonstration vocale, instrumentale et
scénique de grande qualité. Thee Oh Sees propose une set énergique quoique parfois inégal. Cheveu ont confirmé tout le bien que l'on pense d'eux. Qu'ils passent dans des petites salles ou sur une scène de festival, les bordelais assurent! La délicate et toute belle Émilie Simon avait la chance de se produire accompagnée de l'Orchestre National d'Île de France, elle aurait
mérité la grande scène. Elle se trouvait un peu à l'étroit sur cette scène de la cascade. Malgré un set de grande classe, on pouvait regrettait que l'orchestre ne soit parfois pas suffisamment audible. Etant totalement hermétique à Portishead (le peu écouté me l'a encore confirmé), j'ai préféré terminer ma soirée en compagnie du jeune rappeur Joey
Bada$$ dont les interprétations étaient fort sympathiques. C'est en grosse flemmarde que je quitte le site n'ayant pas le courage de Jean-Paul Huchon pour tenir jusqu'à Prodigy. Shame on me!