A Propos

Rubriques

mardi 1 novembre 2011

Dirty Beaches - Stimultania, Strasbourg (31/10/2011)


Pendant que les p’tits zenfants erraient dans les rues de Strasbourg déguisés en sorcières, squelettes et autres zombies, c’est un bien joli monstre qui attendait notre venue à la galerie Stimultania. Dans le cadre du Festival Supersound 2011Hiero Colmar avait prévu une soirée rock & roll étrange avec la présence du ténébreux Dirty Beaches.
Franchement on se demande pourquoi tout le monde se pâme devant Alex Zhang Hungtai (c’est le vrai nom de Dirty Beaches). Bon ok : il a un joli profil, une mèche brune qui lui cache la moitié du visage [air sombre et mystérieux... miam], une petite moustache, des bras musclés et des tatouages assez sympas... mouais mouais... Ok*bis* : il a une présence scénique assez attractive, un déhanché pas désagréable et une voix qui semble hantée par les fantômes d’Elvis Presley ou de Jim Morrison. Franchement j’comprends pas ce que que tout le monde lui trouve : AUCUN effet sur moi ... enfin presque aucun effet ! On se dit que le jeune homme suscite depuis des mois un engouement un peu exagéré, que sa présence dans la plupart des festivals d’été ou tout récents (Ce fut un artiste du Pitchfork festival à Paris) tient plus du buzz qu’autre chose. Vu le monde présent hier soir à la galerie Stimultania [certains le regretteront, d’autres s’en réjouiront] l’enthousiasme à venir l’écouter ou le découvrir ne faiblit pas. Finalement on comprend assez vite que Dirty Beaches dégage un charme non seulement physique mais tout aussi musical devenant bien vite ravageur. Il y aura toujours des réfractaires, des qui resteront hermétiques aux quelques prouesses de l’artiste. Il faut pourtant reconnaître qu’un concert de Dirty Beaches a un petit quelque chose d’atypique. Avec quelques boucles, sa guitare, la présence d’un musicien saxophoniste le Taïwanais Canadien d’adoption crée des ambiances diverses parfois inquiétantes ("Black Nylon"), limites crooner sur "Lord Knows Best" ou complètement sauvages avec dans les rappels une interprétation débridée de "Sweet 17". Concernant l’interprétation parfois habitée, je craignais le "trop", le limite caricatural. Dirty Beaches sait user avec parcimonie des moments où il fait revivre quelques fantômes sixties pour vite reprendre une posture plus discrète et actuelle dissimulé derrière sa longue mèche noire. C’est un set bien souvent énergique et lumineux que nous a offert le charmant garçon. Trop lumineux mais cette fois du côté de la salle pour quelques spectateurs plutôt friands des lieux obscurs tel le Mudd Club [Au passage s’y jouent ce soir dès 20h30 les concerts Crash Normal et Barehands.] Cela ne m’a guère gênée, bien au contraire : il aurait été dommage de ne pouvoir profiter au maximum des atouts sonores et visuels offerts hier soir par un Dirty Beaches en belle forme.

En dernier album Dirty Beaches ça donne cela :