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lundi 2 juillet 2012

1 jour et demi des Eurockéennes 2012 (Belfort, 29/06 & 01/07/2012)


Allez zou pour une 24ème édition [2ème pour ma part] des Eurockéennes bien riche en émotions. Demi édition pour être juste étant donnée mon arrivée tardive vendredi (et oui il y a des enseignants qui travaillent) et mon départ dimanche. Un festival peut-être à moitié suivi sur la durée mais vécu à plus de 100% cette année encore. Alors en vrac, quelques mots et images : quoi retenir des de mes Eurockéennes 2012 ?


|| LE PRATIQUE ETC. ||


Une arrivée dans un cadre toujours aussi magique pour les aficionados de la navette train Belfort - Bas-Evette.
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Une scène plage où il fait bon lézarder... de préférence en temps sec. Dimanche la scène plage avait un peu perdu de son charme... quoique.
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Une scène Club Loggia avec une bien meilleure disposition évitant ainsi l’effet goulot et engorgement de l’an passé. Une visibilité accrue et une accessibilité facile sans craindre la gène de la Grande Scène toute proche du fait de l’alternance des concerts ! Très bon point.
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Du wifi gratuit tout partout (en fait en 25 points). Voilà de quoi sauver les geeks pas assez geeks (ou riches) pour avoir des iPhones, BlackBerry et tutti quanti. Merci le Conseil Général du Territoire de Belfort. Très bon point bis.
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On peut croiser quelques Urbaindigènes en allant se désaltérer ou crapahutant ça et là sur le site du festival. Cette année encore le théâtre de rue était bien à l’honneur dans les allées de Malsaucy.

Côté pratique et organisation il est bon de noter que cette année toujours lesEurockéennes se montrent solidaires. On a plaisir à croiser bon nombre de festivaliers handicapés qui peuvent eux aussi profiter dans des conditions adaptées du meilleur du festival. Les nombreux stands de prévention et la démarche environnementale portée par le staff des Eurockéennes sont des atouts indéniables pour un festival qui malgré son importance sait rester fidèle aux valeurs élémentaires.


|| EN QUÊTE DE SENSATIONS ||

Chaud chaud chaud. On frôle la canicule vendredi et surtout samedi en début et milieu d’après midi. A ce moment-là les seuls coups qu’on redoute sur nos têtes sont des coups de soleil.
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Ah la bonne blague ! Le coup de la vigilance orange pour que dalle on a déjà donné pour la fête de la musique.
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Oh mais ils insistent les bougres à annoncer le pire même pendant les concerts !
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Du côté de la scène de la plage, en ce samedi après-midi La Plage à Pedro se prépare à mettre en place une contre-programmation de poids face aux Cure qui joueront plus tard dans la nuit sur la grande scène. Pendant que Electric Guest démarre le ciel se pare de montgolfières... en attendant quelques hypothétiques éclairs.
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Ok ça ne rigole plus, le ciel s’assombrit d’un coup pendant le set des Dropkick Murphys. Les éclairs fusent au loin. La soirée risque d’être compromise. Concerts programmés coûte que coûte ou annulés par mesure de sécurité ? Autant dire que le staff de Eurockéennes avec une collaboration conjointe de la préfecture et de bien d’autres acteurs a su gérer au mieux une double salve d’orages violents qui n’auront eu pour conséquence que le démarrage retardé du concert de The Cure et l’annulation des concerts de la plage.
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Parmi les abris de fortune certains privilégiés étaient mieux lotis pour affronter les éléments.

|| ET POUR LES CONCERTS ALORS ? ||

Du côté de la grande scène vendredi soir il y avait Dionysos. Un Mathias Malzieu très en forme et surtout très très bien accompagné notamment d’une demoiselle toute de rouge vêtue et qui se trémousse comme personne. Les morceaux de Dionysos sont enjoués. Le groupe sait faire le show. Le public monte sur scène. Le concert se déroule dans une ambiance bon enfant. Belle entrée en matière pour mon arrivée tardive sur le site.
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Voilà le concert qui ne devait pas me décevoir. Näo évoqués avant mon départ pour le festival m’avait déjà fait forte impression sur album. Sur scène l’appréhension était grande que les garçons ne soient pas à la hauteur de mes espérances. Que nenni ! Le groupe est impressionnant dès les premières notes balancées avec une tension qui ne l’a jamais quitté durant ce trop court set de 45 minutes. La communion avec le public où se mêlent connaisseurs et découvreurs est totale. L’électronique pesante de Näo nous transportent par vagues successives dans des dimensions irréelles si bien que seule l’écrasement sur mon bras droit de la cigarette de mon voisin (Oh oui fais moi mal !) parviendra à me sortir d’une forme d’engourdissement électro musical.
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Autant j’avais attendu impatiemment Näo, autant je redoutais mes retrouvailles avec Cedric et Omar leaders emblématiques de The Mars Volta. Douloureux souvenirs d’un concert hautement soporifique dans un Olympia parisien avec jam à gogo, un Cédric diva et un batteur champion du monde de la rythmique qui tue. Sur la scène de la plage c’est du Mars Volta dynamique qui a joué pendant une durée moindre que prévu (bouh ouh ouh ouh) mais de façon nettement plus énergique que ce que j’avais en souvenir. Est-ce la renaissance de leur premier groupe At The Drive-In qui a su redonner du punch aux chevelus d’El Paso, les morceaux plus courts pointaient vers des délires d’impro plus psychédéliques que les jams interminables qu’affectionne particulièrement Omar Lopez ! La version live du dernier single "The Malkin Jewel" est d’une efficacité désarmante. Rien que pour ce moment on ne regrettera pas les vieux titres oubliés ou le set raccourci.
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Dans les jeunes groupes à découvrir, Jesus Christ Fashion Barbe, les trois garçons de Caen, émerveillés de jouer sur ce qui sera encore pour quelques heures l’une des plus belles scènes de France, ont offert des morceaux tendus. Un rock sombre efficace qui convenait parfaitement à un démarrage de deuxième journée de festival.
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Du côté de Cerebral Ballzy ça punkait rock sévère mais pas de façon suffisamment attrayante pour que j’y reste plus de 5 minutes.
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De toute façon pas une minute à perdre, le metal lourd et puissant de Mastodon m’attendait. Quand on aime le rock viril et poilu (et plus particulièrement Troy Sanders) qui oscille entre stoner et doom, avec ces zigotos on n’est pas déçu. La transe est assurée dès les premières mesures de "Black Tongue", la tête, le corps tout entier puis notre petit cœur d’amoureuse vacillent une heure durant.
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Thee Oh Sees quant à eux se sont produits sur l’Esplanade Green Room. Ne décevant jamais leur public, les américains font preuve d’une efficacité hautement communicative dans les morceaux punk rock garage qu’ils délivrent. Le public adore, en redemande, se régale. Nous sommes encore en pleine accalmie météorologique autant en profiter oisivement.
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Les Dropkick Murphys c’est un peu ceux qui nous ont fichu un beau bazar dans le festival vu qu’ils ont eu l’énorme privilège de voir leur set scindé en deux par l’arrivée d’Orage#1 ! Plaisanterie à part, ce punk rock aux accents irlandais ne réveille pas seulement les éléments mais aussi les esprits mélancoliques qui furent bercés par les mélodies des Pogues dans leurs plus jeunes années.
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Mon dernier concert ne fut pas des moindres : The Cure et son set record de 2 heures 30. Une histoire vieille de 27 ans entre Robert et Moi. Un premier concert en quasi solitaire sans mes habituels compagnes et compagnons des presque trois dernières décennies. Autant dire qu’aux premières notes de "Plainsong" se mêlaient sur mes joues (et celles de beaucoup d’autres festivaliers) la pluie et les larmes. L’émotion est toujours immense lors des rencontres plus ou moins espacées entre The Cure et ces "fans" qui les suivent avec une fidélité sans faille depuis une trentaine d’années. Ces concerts de festival de plus de deux heures prennent alors la forme d’un show ambiance nostalgie où tous les titres qui ont traversé nos vies sont joués de manière parfaitement rodée. De "Just Like Heaven" à "From The Edge Of The Deep Green Sea" en passant par "A Forest" ..., la liste des 28 morceaux présentés parRobert, Simon, Roger et les pièces rapportées (ouais c’est un peu méchant) est un sans faute de pur bonheur. Robert était bien en voix, nous avions les pieds dans la boue et grelottions sous les gouttes qui recommençaient à tomber. Nous étions des milliers sourire aux lèvres, larmes au coin de l’œil, juste heureux d’être là.


En même temps se produisait le groupe ultra subversif Die Antwoord. Cela valait le coup m’avait-on dit, concert très dérangeant. J’avais promis à quelques uns d’y faire un saut... Pas eu envie de quitter la mélancolie curiste.
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Le lendemain c’est un site boueux qui accueillait le dernier jour du festival. Des coupures électriques ont quelque peu perturbé les concerts de Lana del Rey et de Jack White que l’on pouvait suivre sur France Inter (à écouter ICI). Le festival s’achevait avec des records battus : 100 000 visiteurs, 17 500 campeurs. Les Eurockéennes ont atteint un équilibre financier que beaucoup de structures de spectacles leur envient. Une année riche en émotions qui restera un très bon cru. Hey Belfort ! Des bises et à l’année prochaine !!